Une phrase de cette homélie a été mal traduite en français par le site de communication du Vatican, News Va. Reprise par bien des médias français, cette mauvaise traduction change pourtant gravement le sens obvie de la pensée pontificale concernant la propriété privée, qu’il semble abhorrer.
En évoquant les premiers chrétiens, François a voulu démonter que personne n’était dans le besoin, en somme que les pauvres n’existaient pas dans la société chrétienne des premiers siècles. Que « tout était en commun ». Il a notamment affirmé :
« nessuno considerava sua proprietà quello che gli apparteneva, ma fra loro tutto era comune » (News Va italien) qui a été traduit ainsi : « personne ne considérait comme sa propriété ce qui ne lui appartenait pas, mais entre eux tout était en commun. »
Or la traduction exacte est : « Personne ne considérait sa propriété ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était en commun. »
Le rajout de la négation oblitère la pensée pontificale, la rend moins gauchisante, moins hostile à la propriété privée. Est-ce une erreur fortuite ? ou volontaire ? Pour relativiser, auprès des chrétiens conservateurs francophones, le propos révolutionnaire à saveur marxiste du pape ?
Francesca de Villasmundo
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