À la suite des Manifestations pour Tous, le gouvernement a bien senti qu’un mouvement de fond secouait la France. Or pour faire plaisir aux lesbiennes et autres homosexuels ne pouvant pas procréer, dans son programme Hollande leur avait promis la PMA ou procréation médicalement assistée, ainsi que la GPA. Devant l’ampleur des manifestations qu’il tenta de minimiser par tous les trucages possibles, et aussi le reproche lancé par l’opinion publique qu’il y avait autre chose de plus important à faire, il décida de reporter ultérieurement le vote d’une loi sur ces sujets.
La GPA est strictement interdite en France. Est condamné aussi toute marchandisation du corps humain ; or est loué le corps d’une femme pour avoir un bébé. Il est littéralement acheté. Ceci ayant pour effet de briser la notion de filiation. Or le problème était que les riches partaient à l’étranger pour louer un utérus et acheter l’enfant qui naissait et légaliser cet achat par l’État civil. Ce qui posait un problème pour les Français allant profiter de la GPA dans d’autres pays. En effet les enfants ne pouvaient bénéficier ni de la nationalité française ni être inscrits sur les livrets de famille non plus qu’à l’État civil car conçus par GPA. C’était la loi dura lex sed lex, dure était la loi mais c’était la loi.
Les tribunaux faisaient leur métier en refusant de donner la nationalité française à un enfant porté par une hindoue par exemple. Taubira prit un décret autorisant les juges à passer outre la loi. Certains se mirent à l’alignement, d’autres non. Mais la position du ministre de la Justice se positionnant contre une loi a quelque chose d’effarant car c’est elle qui est chargée de faire respecter la loi. Du jamais vu…Elle aurait dû être virée immédiatement. Qui l’aurait regrettée ?
Finalement, la Justice européenne décida que la France n’avait pas le droit de s’opposer à l’inscription de ces enfants à l’État Civil. Le gouvernement Hollande se trouve alors coincé. Que faire ? Sinon légaliser la GPA.
Les choses en étaient là. Surgit alors la pétition rapportée par Libération le 13 juillet. Celle-ci s’oppose de manière frontale au projet du gouvernement. Elle est portée par Jacques Delors ancien président de la Commission européenne. Lionel Jospin ancien premier ministre. Y ont souscrit des anciens ministres des différents gouvernements : Yvette Roudy Ministre des Droits des femmes de 1981 à 1986, Nicole Péry Secrétaire d’État aux Droits des femmes (1998-2002) et vice-présidente du Parlement européen (1984-1997), Marie-George Buffet députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre, secrétaire national du Parti communiste français (2001-2010), Catherine Tasca ancienne ministre, première vice-présidente du Sénat, Nicole Notat Secrétaire générale de la CFDT de 1992 à 2002. Mais aussi des personnages connus comme Sylviane Agacinsky épouse de Jospin, Marie Georges Buffet, le Pr Frydman « père » d’Amandine le premier bébé éprouvette etc. N’en jetez plus entre les maires, les psychanalystes, des professeurs d’Universités, des députés de gauche et de droite. Il y a même PPDA. Une seule caractéristique : quasiment tous de gauche et classés généralement comme « anti-vie ». Mais aussi se sont jointes de multiples associations féministes style Ni Putes Ni soumises ; et enfin et surtout la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac) et le Collectif national pour le droit des femmes (CNDF) etc.
Que disent ces gens : je vous laisse apprécier par vous-mêmes :
« […] Le contrat de mère porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien celui de la femme, qui porte l’enfant commandé, que celui de l’enfant, commandé par une ou deux personnes, qui se développe dans le ventre de la «porteuse», puis est livré …
Les êtres humains ne sont pas des choses. Si la France plie, si les filiations des enfants issus de contrats de mères porteuses faites à l’étranger sont inscrites à l’état civil français, alors le marché des bébés devient de fait efficace…
Monsieur le Président, nous vous demandons, au nom de votre engagement constamment exprimé, de vous opposer publiquement à l’admission par le droit des contrats de mère porteuse…
Chers amis lecteurs, je dois vous avouer pour ma courte honte que jamais je n’aurais imaginé une situation pareille : j’aurais pu être signataire de ce texte porté par la fine fleur de l’antichristianisme. Que le Bon Dieu me pardonne ! En effet c’est strictement la position de l’Église Catholique et Romaine à laquelle j’appartiens.
Apparemment, tous ces gens-là sont opposés à la GPA. Ils s’y prennent si l’on peut dire de face mais aussi par la bande. Un argument fort intéressant : ceux qui ont de l’argent pourront aller acheter un bébé à l’étranger et les faire inscrire à l’État civil. Ceux qui ne peuvent payer peuvent toujours avoir recours en douce à une mère porteuse en France mais ils ne pourront pas bénéficier de l’État civil ;
Cette vigoureuse opposition inattendue d’une partie de la fine fleur de la gauche met en difficulté le gouvernement ; lequel risque de renvoyer le projet Hollande aux calendes grecques.
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