Un présumé terroriste qualifié de « dangereux » a été abattu et des armes saisies lors d’une embuscade tendue par les forces de sécurité tunisiennes près de la frontière algérienne, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur, rapporte l’agence PANA.
Selon un communiqué du ministère, l’opération menée par des unités de la Garde nationale et de l’Armée s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi sur le Mont Sermama, proche du Jebel Chaambi dans la région de Kasserine, limitrophe de l’Algérie. Précédée par un bombardement intensif de la zone montagneuse, elle visait à traquer un « groupe terroriste » repéré sur les lieux.
Selon radio Mosaïque, le présumé jihadiste éliminé dénommé « Haroun l’Algérien », la quarantaine, serait classé « très dangereux » et est recherché dans plusieurs affaires en Algérie.
« Pris au piège du guet-apens, il a refusé de se rendre en ouvrant le feu sur les forces de sécurité qui ont riposté et l’ont abattu », relate le correspondant du journal « Businessnews ».
Un individu « soupçonné d’apporter de l’aide aux éléments terroristes », ajoute le ministère qui a fait état de la saisie d’un fusil Kalachnikov, de trois chargeurs, deux grenades dont l’une de fabrication artisanale, des jumelles de vision nocturne et diurne et une quantité d’explosifs TNT.
Les forces tunisiennes pourchassent depuis plusieurs années des groupes de jihadistes retranchés dans le massif montagneux de Kasserine. Membres de l’organisation terroriste « Ansar Al Shariaa », liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ils ont mené des attaques meurtrières au cours desquelles une cinquantaine de militaires et de gardes nationaux tunisiens ont été tués.
Depuis les attentats du musée du Bardo et de Sousse en mars et juin derniers, qui ont coûté la vie à près de 60 touristes étrangers, le gouvernement tunisien s’est déclaré en « guerre ouverte » contre le terrorisme. Des opérations « anticipatives » sont régulièrement menées pour « aller chercher les terroristes dans leurs repaires », selon les termes du ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.
Plusieurs dirigeants jihadistes dont le chef algérien de la « Phalange Okba Ibnou Nafaa », Khaled Chaieb, alias Lokman Abou Sakhr, ont été éliminés. Le ministère de l’Intérieur a annoncé ces dernières semaines l’arrestation de centaines de présumés terroristes et plusieurs attentats avortés.
Revendiqués par « l’Etat islamique » (EIIL), les opérations du Bardo et de Sousse ont été exécutées par des tueurs formés au maniement des armes dans des camps en Libye, avait déclaré le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Rafik Chelly.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Achetez vos livres sur MPI
Vous faites travailler ainsi des libraires français et soutenez MPI
PORT à 1 cts A PARTIR DE 64 € D'ACHAT !
Retrouvez votre librairie sur livres-et-idees.com
avec plus de 10.000 références !