Une douzaine de personnes, dont le maire de la commune, ont été verbalisées pour non-respect du couvre-feu et des mesures sanitaires, à Saint-Gonlay (Ille-et-Vilaine), vendredi 5 février 2021. Elles s’étaient réunies lors d’un hommage à un maraîcher qui venait de se suicider. L’intervention, largement relayée sur les réseaux sociaux, a poussé les gendarmes à réagir, pour, selon eux, « rétablir les faits ». Le maire se dit « dépassé par les événements ».
C’est un drame qui a secoué le petit village de Saint-Gonlay, 350 habitants, à l’ouest de Rennes. Début février, un maraîcher de la commune se suicidait. Quelques jours plus tard, un hommage lui était rendu, devant le café du bourg, où il avait l’habitude de vendre ses légumes, chaque vendredi. Le rendez-vous était donné à 16 H 00. « Un rassemblement spontané, raconte le maire, Loïc Boisgerault. Sa mort a engendré une grosse émotion. C’était l’occasion pour ses amis, ses proches, de trouver du réconfort, du soutien face à cette mort brutale. Une façon de se serrer les coudes. Il y avait des gâteaux, des fleurs, des bougies… C’était émouvant »
Un moment fort, qui serait resté dans l’intimité de cette petite commune, si la suite des événements n’avait pas fait le tour des réseaux sociaux. En effet, trois heures plus tard, vers 19 H 00, les gendarmes intervenaient pour « non-respect du couvre-feu et des mesures sanitaires » et verbalisaient une douzaine de personnes. Une intervention qui déclenchait une vive polémique en ligne où était mise en cause l’intervention brutale de la maréchaussée.
Lundi soir, les gendarmes du département sortaient eux aussi du bois pour exposer leur version des faits, sur leur page Facebook : « Cette intervention a été déclenchée à la demande d’un tiers en raison de nuisances générées sur la voie publique par plusieurs dizaines de personnes dont certaines consomment de l’alcool et d’autres n’ont pas de masques. […] Les identités des personnes présentes ont été relevées eu égard au risque sanitaire encouru. Une douzaine de contraventions a été dressée. »
Aujourd’hui, le maire de Saint-Gonlay reconnaît que « la seule erreur a été de dépasser l’heure du couvre-feu. Mais la réponse est disproportionnée. Moi j’ai fait mon boulot de maire. J’ai parlé aux gendarmes. » Il a lui aussi été verbalisé.
Pendant ce temps les territoires conquis par l’islamisme continuent de s’étendre sans que l’on ait vu l’armée promptement débouler pour rétablir le fameux « ordre républicain »…
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