Le samedi 6 février, dans la paroisse Notre-Dame de la Merci à Ushuaia, chef-lieu de la province de la Terre de Feu (Argentine), l’un des sacrements institués par Jésus-Christ a été profané : le mariage.
En effet, Pablo Lopez Silva, 54 ans, et un transsexuel né homme mais connu sous le nom de Victoria Castro, 46 ans, ont participé à un simulacre de mariage avec l’approbation d’un prêtre salésien qui, selon l’agence Telam, serait Fabian Colman et qui aurait officié en tant que « célébrant » :
« Le mariage n’a pas été transcrit en tant que tel dans les documents ecclésiastiques, car les normes du droit canonique ne le permettent pas encore, même si, selon ce que certaines sources ecclésiastiques ont précisé, c’était le premier cas de l’histoire de la province et l’un des premiers du pays » ajoute Telam.
« Victoria et Pablo sont actuellement des fonctionnaires du gouvernement de la Terre de Feu : elle est la sous-secrétaire de la province à la diversité, alors qu’il est secrétaire à l’éducation », informe la même agence de presse.
Telam a recueilli les déclarations suivantes de Castro :
« Nous avons parlé avec le père Fabian [Colman], avec l’idée de faire cette cérémonie et il a accepté. Il nous a dit que la capacité d’aimer ne dépend que de l’évaluation des personnes en question. Bien sûr, il a consulté l’évêché, mais personnellement, il était toujours prédisposé. »
Castro a déclaré également que c’était « un moment très significatif pour le collectif LGBTIQ » car l’Église « est un lieu qui nous a été refusé, comme tant d’autres choses ». Quant au prêtre Colman, dans son homélie il a déclaré :
« L’Église appartient à tout le monde, et quand je dis tout le monde, ils sont tout le monde. »
L’Agencia de Informacion Catolica Argentina, à son tour, a publié sur le web le texte du communiqué de l’évêché de Rio Gallegos, le diocèse auquel appartient la ville d’Ushuaia et dont l’évêque est Mgr Jorge Ignacio Garcia Cuerva :
« Du siège épiscopal du diocèse de Rio Gallegos, et en référence à ce qui s’est passé hier (samedi) dans la paroisse Nuestra Senora de la Merced dans la ville d’Ushuaia, quand nous avons appris le fait nous avons déclaré que cet évêché n’autorisait pas la célébration susmentionnée.
« Tandis que nous accompagnons toutes les personnes, sans exception, dans leur désir légitime de recevoir la bénédiction de Dieu, nous déclarons que, dans ce cas, il ne s’agit pas du sacrement du mariage tel qu’établi et soutenu par l’Église. Le prêtre en question avait été averti de manière appropriée.
« En tant que pasteur de cette Église diocésaine, je souhaite transmettre ma proximité à tout le peuple de Dieu, pèlerins de Santa Cruz et de la Terre de Feu, en implorant que chacun prie pour que nous préservions toujours dans la charité chrétienne envers notre prochain, l’accompagnant dans ses douleurs et dans ses souffrances, dans ses joies et dans ses espérances, tout en préservant l’enseignement de Jésus, le Seigneur. »
Comme il est évident, la profanation d’un sacrement, dans ce cas le mariage, est une chose très sérieuse. Le communiqué de l’évêché, quant à lui, s’il était quelque peu nécessaire, se montre largement insuffisant. Car enfin, à moins de vivre dans le monde des bisounours, le lobby LGBT + est connu pour faire pression sur le monde catholique à travers des actions comme la profanation du mariage entre Lopez Silva et Castro afin de légitimer des coutumes contraires à l’ordre naturel et chrétien.
En premier lieu, mis à part la lecture des agences de presse ou des journaux, l’ampleur exacte de cet événement ne transparaît pas du communiqué diocésain, c’est-à-dire la profanation du mariage qui a vu comme protagonistes le prêtre Colman et les faux époux Lopez Silva et Castro.
Justement, Castro est un trans, né un homme qui a tenté « d’épouser » un autre homme dans une église paroissiale avec la complicité de l’autorité ecclésiastique du lieu. Or cela constitue une profanation du sacrement du mariage qui en soi exige l’union entre un homme et une femme et de la dignité que lui a conférée le Christ en élevant une institution naturelle à la dignité de sacrement. Rien de tout cela n’est dit dans la déclaration signée par l’évêque de Rio Gallegos qui s’arrête juste à préciser que « il ne s’agit pas du sacrement du mariage tel qu’établi et soutenu par l’Église ». Sans plus. Et c’est un peu court.
Mgr Cuerva aurait pu s’arrêter là, c’était insuffisant mais au moins n’était pas un soutien implicite envers les protagonistes. Mais non, le prélat a tenu à donner des gages au monde lgbt en précisant dans son communiqué que « nous accompagnons toutes les personnes, sans exception, dans leur désir légitime de recevoir la bénédiction de Dieu ». Que faut-il comprendre là ? Qu’il s’agit de la « bénédiction » de simples individus, ou de la « bénédiction » d’une union entre deux hommes, dont l’un, d’ailleurs, est « trans » ? L’évêque s’abstient d’être clair, au contraire l’ambiguïté domine, mais n’est-ce pas là une des caractéristiques de l’Eglise conciliaire et de ces esprits modernistes ?
« Le prêtre en question avait été averti de manière appropriée ». Tellement « appropriée » que la « cérémonie » a bien eu lieu et en présence des personnalités politiques du pays. Ce qui laisse entrevoir le sérieux de l’avertissement. Et une question grave comme cette profanation ne nécessiterait-elle pas ensuite plus qu’un communiqué finalement bienveillant ? Mais bon, l’évêque a du trouver que tout allait bien : les participants étaient respectueux des normes actuelles, ils étaient tous masqués, religion covidienne oblige…
Trêve d’ironie, à nouveau, l’Eglise officielle qui a à sa tête un Argentin s’est abstenue de rappeler la doctrine authentiquement catholique sur le sacrement du mariage. Normal somme toute pour une Eglise conciliaire qui a érigé le relativisme en doctrine, en discipline, en morale, en liturgie, au rang suprême…
Francesca de Villasmundo
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