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Après une brève mission médicale diligentée à laquelle je participais en 2004 dans les montagnes au nord de Manille aux Philippines, l’abbé Daniel Couture, un infatigable missionnaire, décida de lancer l’Association Catholique des Infirmières et Médecins dans ce pays. La Providence lui envoya la secrétaire du doyen de la Faculté universitaire de General Santos au sud de l’île de Mindanao ; celle-ci étant la seconde par la taille de tout l’Archipel. Région difficile en raison d’un terrorisme islamique ambiant toujours rodant. JPD
2007 : première mission. Venant de plusieurs pays à leurs frais une trentaine de volontaires participent comme chaque année à une action humanitaire médicale. Il s’agit de soigner les patients du tout-venant. Ce sera d’abord dans une école, puis à la limite de la jungle et de la ville, ceci avec l’aide de l’Armée américaine, la protection de la police et des forces armées du pays. Au même endroit il y a dix ans, nous étions dans une ruelle avec sur la gauche la jungle et la droite un terrain à chèvres. L’armée américaine était en renfort médical et avait monté une ligne électrique. Ce coin est urbanisé à ce jour ; et il y a désormais des égoûts. Il s’implanta ainsi dans cette ville un dispensaire où passaient régulièrement des volontaires toute l’année au fil du temps. Ceux-ci n’étaient pas obligatoirement du corps médical. Les Philippins venaient y chercher des soins, des médicaments de la nourriture, ou simplement pour parler. Se développa un apostolat vers les prisons et la visite aux mourants. Sur ce socle se greffa la grande aventure de Rosa Mystica, un temps fort d’une dizaine de jours lors duquel chaque année des volontaires du monde entier se rassemblent pour soigner une ville entière : entre 3 et 6.000 personnes selon les années (et les typhons endémiques). Notamment les deux dernières années à Tacloban, ville martyre détruite entièrement il y a un an et demi par le typhon Hayan. Deux autres dispensaires furent ouverts toujours dans l’île de Mindanao. En 2010, la mission est reconnue par le gouvernement comme ONG. En pratique elle ne paye pas d’impôts ; en contrepartie, elle doit tenir des dossiers et les patients émargent quand ils reçoivent des médicaments. Avec l’ordinateur, il est donc possible d’établir des statistiques précises.
Le dispensaire de Général Santos dépendait d’une chapelle proche de la Fraternité Saint Pie X. Or, très insalubre, le quartier devait être rasé. Que faire ? Il se présentait que le terrain à la limite de la jungle, là où la mission s’était en partie déroulée en 2007, appartenait à la famille de notre dévouée secrétaire Yolly. Elle le proposa.
Dix années plus tard, la zone s’était urbanisée. Le Dr Dickès, indépendamment de l’aide reçue de nombreux donateurs en faveur des malheureux et des malades, trouva deux personnes qui proposèrent un petit capital que la vie leur avait offert incidemment. Puis, naturellement des Philippins donnèrent aussi de l’argent : il n’y a pas que des pauvres dans ce pays. Puis se greffa sur le chantier la Légion de Marie dont les membres s’investirent aussi avec courage dans la construction avec des volontaires philippins.
L’étrange confession de Yolly !
Quand sa mère était encore jeune fille, celle-ci fut témoin à plusieurs reprises, d’une scène étrange. Une vieille femme venait pleurer devant son propre père en lui demandant de l’écouter ; elle le suppliait de construire une église dans sa propriété à côté de la jungle ; elle disait que c’était un ordre de la Bienheureuse Vierge Marie. Il ne l’a jamais écoutée. Il croyait que ces propos tenaient d’une illusion superstitieuse venant d’une femme analphabète. Au lieu de cela, il construisit une salle de danse où les jeunes se rassemblaient pour danser et jouer de la guitare, flûte, saxophone, ou trombones … Ce lieu de fête ne survécut pas à la guerre du Pacifique. Le grand-père de Yolly mourut en 1987 sans jamais imaginer qu’un jour, une église serait construite sur cette propriété. Plus curieux encore, le petit frère de Yolly vit passer dans la partie herbeuse un petit homme tout noir entouré de porcs. Il fut effrayé et se cacha dans la jungle toute proche. Il n’avait jamais vu de pygmée et s’imagina qu’il avait vu passer un diable. Très pieux, il pensa qu’il fallait construire une chapelle pour exorciser l’endroit. Yolly poursuit ainsi son histoire :
« Ma mère se sentait toujours triste quand elle se rappelait comment mon grand-père avait construit une salle de danse à la place d’une église ; mais pas une seule fois ensuite elle a pensé qu’un jour, une église serait en effet construite en cet endroit parce qu’elle ne disposait pas de moyens pour réparer la négligence de son grand-père. Ma mère m’a raconté cette histoire quand elle était jeune-fille. Pour elle, c’était une chose du passé, une faute regrettable de jugement, une erreur historique impossible à réparer en raison de la pauvreté familiale. » Yolly ajoute « Ma mère n’a jamais raconté cette histoire à personne et je crois que parmi mes neuf frères et sœurs, je suis la seule qui l’avait gardée dans son cœur. Sans qu’elle le sache, je partage cette histoire avec vous, Dr Dickès, pour vous exprimer ma sincère gratitude en nous donnant un endroit sublime où nous pouvons oser venir, sales et pauvres que nous sommes, devant l’auguste Dieu et roi et partager cette chose merveilleuse avec tous les gens aux alentours. Que Notre-Dame soit contente ! Que Dieu soit glorifié ! Que l’âme de mon grand-père repose en paix. Que vous-même soyez béni à jamais pour ce legs que vous nous faîtes à nous les pauvres. Amen. »
Chapelle ou église ?
La question est que l’Acim Asia avait pris une importance dans la ville de General Santos en raison des soins qu’elle donnait gratuitement dans un pays où la sécurité sociale n’existe pas. En 2007 l’ancienne chapelle-garage en 2007 contenait au plus 50 fidèles. Cette communauté, neuf années plus tard, s’était multipliée par huit ou dix. Que faire ? Il fallait non plus une chapelle mais une église. Or s’était développé un groupe très dynamique de jeunes appelés la Légion de Marie. Mais aussi la Milice de l’Immaculée créée par Saint Maximilien Kolbe martyrisé en 1941 par les Allemands. Cela représentait environ 200 personnes. De l’architecte au manœuvre, tout le monde travaillait pour la gloire de Marie, la Rosa Mystica, des litanies de la Vierge.
Nouvelle égliseIl est bon de savoir que dans ce pays, le coût moyen d’un plat au restaurant est de 200 pesos, soit quatre euros. Le pouvoir d’achat de l’euro est multiplié par cinq, voire par six dans le cadre de la construction. Grâce à cela sortit du sol l’église mise sous le vocable de Rosa Mystica du nom de la mission de l’ACIM (Association catholique des Infirmières et Médecins) aux Philippines. Il est étonnant de savoir que la construction s’est effectuée exactement sur le même site qu’avait débuté la première mission de 2007. On voit d’ailleurs la même masure sur la droite des photos présentées plus bas.
Certes, le dimanche 14 février, jour de la bénédiction de la nouvelle église, celle-ci était encore bardée d’échafaudages. En effet, les vitraux n’étaient pas encore arrivés et qu’il fallait bien attendre pour les poser.
Entouré de près d’un millier de personnes, l’Abbé Stehlin, prieur du district missionnaire d’Asie, procédait à la bénédiction solennelle de l’église Rosa Mystica lors d’une magnifique cérémonie.
Dix années, le temps d’un retour pour les pionniers d’Acim France. Sous le long voile de Marie.
Dix années d’apostolat
L’épanouissement spirituel de la mission Rosa Mystica diligentée par l’Association Catholique des Infirmières et médecins depuis dix ans s’est fait sur des bases qu’il est difficile de comprendre en France. À la différence des Français, les Philippins estiment que rien ne leur est dû. Ils ne raisonnent pas à la recherche perpétuelle de droits. Il en résulte que tout ce qui est fait pour les aider est ressenti comme un cadeau, a fortiori de gens venant de l’autre bout du monde pour les soigner. Leur vie est faite de petits bonheurs simples. La corruption existe à des niveaux plus élevés. Les habitants de ce pays sont simples, gentils et reconnaissants. Même si face à de terribles cancers, nous ne pouvons rien faire pour eux ils vous diront Salamat (Merci !) .
Pourquoi bâtir une église en cet endroit ? Tout simplement parce qu’à General Santos, 20 % de la population est musulmane. Mais c’est un peu comme en France : les autorités essayent de concilier cette fraction de la population très revendicatrice. Ainsi elles ont laissé bâtir une mosquée en plein au milieu de la plage. De plus l’armée traque en permanence des djihadistes qui veulent installer le bangsamoao, le grand califat de l’Asie. Face à cela les catholiques philippins se sentent délaissés et éprouvent le besoin d’approfondir la foi qui les réconfortera. Pour l’équipe d’AcimAsia, cela commence par apprendre aux enfants à faire le signe de Croix et la récitation du Notre Père et du Je vous salue Marie. Tel est le travail des catéchistes depuis dix ans.
Aide matérielle et spirituelle
Les choses se font naturellement. Les gens viennent se faire soigner au dispensaire, éventuellement demander de la nourriture car certins sont d’une pauvreté effroyable et il y a à General Santos d’importants bidonvilles. D’autres cherchent simplement à parler, se faire réconforter, voire conseiller. Ils arrivent avec des enfants dont il faut s’occuper. Puis ils amènent leur famille et leurs voisins. C’est ainsi que se sont développées des œuvres comme la Milice de l’Immaculée fondée par le père Kolbe et les légionnaires de Marie. Ces deux derniers sont près de 300 et ont largement contribué à construire le dispensaire et la nouvelle église qui a été finalement nommée Notre Dame de Rosa Mystica et Saint Joseph. En 2007, il y avait une seule messe par mois dans les locaux d’un petit commerce donnant sur une rue passante. Il y en a présentement dans la nouvelle église, trois le vendredi et le samedi. Une Grand-Messe le dimanche rassemble en moyenne 300 fidèles. Au total environ 500 paroissiens : ils étaient une cinquantaine plus dix ans plus tôt.
L’ensemble de la mission Rosa Mystica a vu s’impliquer près de 190 volontaires de neuf pays différents. Une trentaine de militaires assurèrent le ramassage des malades et les déplacements. Obligatoirement ils se déplacent à trois, toujours avec des armes puissantes. Ils sont impliqués à diverses aides. La dizaine de médecins étrangers a besoin d’une infirmière interprète voire deux ou trois. Il y a aussi un ophtalmologiste qui a accepté de travailler gratuitement et qui a la responsabilité de prescrire aux patients les centaines (600) de paires de lunettes rapportées de France par les volontaires de l’ACIM.
Une communication parfois difficile
Un médecin qui ne parle pas l’anglais a besoin d’un interprète pour passer du visaya la langue locale, au tagalog la langue officielle, pour arriver à l’anglais, puis ensuite au français. De plus il faut travailler vite. Quatre ou cinq religieuses font en permanence le catéchisme pour les enfants qui attendent que leurs parents passent en consultation. Ceux-ci attendent parfois six heures et viennent souvent de villages lointains amenés en camion militaire. Quatre prêtres ne chômaient pas. Ils étaient dans les hôpitaux pour aider les malades et les mourants, imposaient des scapulaires, confessaient. La France était représentée par l’abbé Vaillant directeur du collège de Saint-Malo ; l’Allemagne par l’abbé Cornelius Eisenring ; l’Américain Tim Pfeiffer faisait ses sermons en visaya, et bien sûr le cher abbé Stehlin, supérieur du district d’Asie.
Une médecine de meilleure qualité
Les Philippines ont beaucoup progressé en dix ans. Ainsi en 2007 dans le quartier, les eaux usées étaient déversées directement dans la rue, ce qui répandait en permanence une odeur nauséabonde. Il y a actuellement du tout à l’égoût.
Sous l’église Rosa Mystica qui vient d’être construite, se situe sur deux étages l’infrastructure médicale du dispensaire avec salle d’attente, des sanitaires, salles de soins, salle de réunion, dortoirs pour les volontaires qui cette année ont dormi sur des matelas de mousse. En dix ans, nous avons trouvé des conditions optimales de travail et d’hébergement. Une installation de cette nature évite les frais de déplacement, de nourriture, d’hôtel pour les volontaires. Un centre spirituel tenu par des religieuses diocésaines a permis de loger les prêtres et quelques couples de médecins.
De manière générale la pathologie est apparue moins lourde. Diabètes, hypertension, pneumonies, tuberculose sont les maladies les plus fréquentes. Mais nous pouvons dire que la qualité de la paraclinique, radios et analyses tend à se rapprocher de celle de la France. Mais par exemple à l’hôpital il n’y avait pas d’échographistes pendant trois jours : ils étaient partis à la fête du nouvel an chinois.
Pendant la mission, il est d’usage d’envoyer une ou deux équipes dans des villages ciblés. Ainsi Kawas se situe à une quarantaine de kilomètres au sud-est l’est de General Santos. L’exposition géographique de ce village est telle que l’an dernier il a été durement frappé par la sécheresse. Les gens mourraient littéralement de faim. En apportant massivement du riz, nos équipes ont créé des liens avec la population. Une courte mission médicale y a été menée. Là aussi s’est montée une chapelle au demeurant très sommaire autour de laquelle les villageois se sont rassemblés.
Une question vient souvent quand nous revenons en France. Pourquoi bâtir une église et un dispensaire si grands. La réponse est simple : parce que les Philippins en ont besoin et en sont infiniment heureux. C’est la raison pour laquelle notre petite paroisse d’une trentaine de fidèles en 2004 est passée à plus de 500. Chaque semaine se célèbre en moyenne à Notre Dame Rosa Mystica quatre baptêmes et deux mariages.
Rosa Mystica : fin de mission
Ce dimanche 14 février 2016, nous vivions dans la félicité liée à la bénédiction de l’église. La cérémonie est simple. La messe dans une église bourrée eut pour ce jour-là une solennité toute particulière. Elle était célébrée par l’abbé Stehlin avec comme diacre l’abbé Vaillant représentant la France. Le soir-même étreints par l’émotion et en sanglotant, une grande partie des volontaires étrangers repartait vers leur pays d’origine. Des camions militaires part un chant : « Ce n’est qu’un au revoir…Car Dieu saura nous réunir ! »
Le lundi, il ne reste plus que les Drs Dichard et Dickès. Ils sont là pour assurer la « queue de mission ». En fait, vérifier si la petite chirurgie n’a pas entraîné d’infections, ôter quelques points de sutures devenus inutiles, vérifier une paire de tensions artérielles et surtout affiner les traitements prescrits à de nombreux diabétiques. Mais contre toute attente un nombre considérable de patients se présentent encore. Faut-il les éconduire ? C’est alors la marche forcée. La pharmacie est toujours assurée par les épouses de ces deux médecins. C’est tout à fait le « bouquet final ». Chaque jour à midi, le repas de la mission est quasiment toujours le même : une petite boîte en polystyrène avec du riz, deux cuillers à soupe d’une sorte de ragoût, quatre haricots verts, une ou deux bananes et quelques morceaux de pastèques. Mais chacun est tellement occupé qu’il n’a guère l’idée de se plaindre. Pour ce dernier jour, les derniers volontaires se contentent de bananes.
La mission n’est pas terminée pour autant. Il faut revoir les malades sortis de l’hôpital ; soigner ceux qui ont été opérés ; prendre les décisions nécessaires pour ceux qui doivent l’être ; négocier les prix d’intervention ; débrouiller les problèmes sociaux, vérifier ou ajuster les traitements, donner des lunettes etc. Un déluge d’appels vient aussi d’une petite île proche et d’un village. 280 cas de toute nature ont été réglés le mardi suivant le dernier jour. Il a même fallu accueillir un gosse dont les deux parents été hospitalisés en même temps. Sont restées pour quelque mois quatre Françaises : une sage-femme, deux infirmières et une pharmacienne. Honneur à elles ! Ce mardi, elles sont littéralement débordées. Elles profitent des chambres du tout nouveau dispensaire. Est venu le moment terrible de renvoyer les patients qui ne cessent d’affluer. Nous n’en n’avons plus ni les moyens financiers, ni les médicaments, ni même le personnel médical nécessaire. Le cœur serré, Yolly notre secrétaire a été obligée de renvoyer un certain nombre de personnes qui seront prises en charge les jours suivants.
À noter aussi que la quasi-totalité des volontaires de la mission sont des femmes. Les hommes qui lisent ces lignes devraient avoir honte.
Le bilan de Rosa Mystica 2006
Le dernier jour, vient Yolly, la secrétaire d’ACIM Asia. Elle a préparé une grande feuille avec les statistiques afférentes à la mission : Rosa Mystica en chiffres. Le nombre de personnes s’étant impliquées dans la mission et ayant reçu un diplôme de participation s’élevait à 193 de neuf nations différentes. Il faut compter dans ce chiffre nos trente soldats armés dont la responsabilité était de protéger la mission et surtout aller en camion chercher les patients parfois à 100 km et assurer les déplacements des volontaires. Quatre d’entre nous ont été reçus à la caserne par les deux colonels dirigeant la Joint Task Force Barracuda. Il s’agit d’une troupe de choc ayant aussi pour vocation d’aider les populations civiles.
Le personnel strictement médical était composé de dix médecins (dont une ophtalmologiste de la ville), deux sages-femmes fort utiles car les Philippines sont très pudiques, une douzaine d’infirmières et deux pharmaciennes. Le total des patients ayant été soignés en huit jours s’élève à 3239 (857 enfants). Ceci ne correspond nullement à ce que nous appelons en France les « actes médicaux » : en effet certains de ces malades ont été vus plusieurs fois par exemple pour équilibrer un diabète ou après une petite chirurgie. Notre unique dentiste, une fidèle de dix années de mission, a procédé à 389 extractions dentaires : c’est l’unique traitement connu dans l’agglomération.
Nous avons acquis il y a quatre ans un électrocardiogramme. Ce qui a permis aux infirmières de faire sur place environ soixante enregistrements. Chiffre difficile à préciser dans la mesure où la plupart du temps ils étaient pratiqués « à la volée » en cours de consultation.
La bénédiction des nouveaux locaux avec le dispensaire situé sous l’église a été une apothéose. Avaient été invités essentiellement les paroissiens avec leurs familles, leurs amis et relations (relatives en anglais). Ont assisté à la messe entre 900 et1.000 personnes réparties dans la nef, les allées, les escaliers, la tribune. Beaucoup d’entre elles étaient dehors. Le député et ancien maire de General Santos était présent à la cérémonie.
Après la messe et la bénédiction de l’église, 47 personnes se sont inscrites pour une préparation au baptême, 41 pour une préparation au mariage. 193 fidèles ont été reçus comme chevaliers dans la milice de l’Immaculée (Père Maximilien Kolbe) avec diplômes et médailles. 152 autres se sont inscrits pour s’y préparer à y entrer.
Le plus grand ensemble de la Tradition en Asie
Le terrain offert par la maman de la secrétaire d’ACIM Asia, Yolly Gamutan a une taille considérable ; on y trouve bien sûr, les trois niveaux de l’ensemble architectural représenté par l‘église, le dispensaire, les salles de réunion et de catéchisme, des chambres pour les volontaires restant plus ou moins longtemps ; elles sont fort utiles au demeurant pour éviter des frais d’hôtel et des déplacements. Une petite école a été improvisée dans un bâtiment sommaire au fond de la propriété. Là habite le gardien qui d’une tour peut surveiller d’éventuels voleurs ou de terroristes sévissant toujours dans la région. Yolly la secrétaire qui a donné le terrain à la mission occupe une petite autre habitation en bambou.
Tant par le nombre de paroissiens que par l’ensemble immobilier, il est probable que Rosa Mystica est le plus grand centre spirituel de Tradition en Asie. La municipalité a accepté de donner le nom Rosary Street à la ruelle qui conduit à l’église. La rue du rosaire : tout un symbole !
Il faut bien sûr remercier les donateurs qui ont permis de soigner autant de gens à la mission Rosa Mystica ; mais aussi celui qui a semé les graines de cette extraordinaire réalisation, l’abbé Daniel Couture aujourd’hui au Canada. Pour les volontaires, la mission est toujours éprouvante ne serait-ce qu’en raison de la chaleur terrible qui règne en permanence. Mais cette année plus que toute autre, nous pouvons dires avec le psalmiste : « Celui qui sème dans les larmes moissonne en chantant » (Psaume 125.5).
Le mardi, les quatre volontaires français qui restaient, se trouvaient face à 280 patients…Mais la Grâce qui vient du cœur de Marie ne tarit jamais .
Jean-Pierre Dickès
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