Ce qui était une grave alerte lors des dévaluations successives et brutales du Yuan par Pékin se confirme et s’amplifie. La place financière chinoise avait déjà perdu plus de 11 % de sa valeur la semaine dernière. L’économie chinoise semble à bout de souffle en dépit des multiples efforts du gouvernement pour tenter de soutenir son économie.
Dimanche, Pékin a autorisé le gigantesque fonds de pension national à investir jusqu’à 30 % de ses actifs nets en actions, ce qui n’a pas suffi à rétablir la confiance des investisseurs.
Les mouvements sur les valeurs pétrolières sont en pleine agitation, ce qui ne rassure personne. Toutes les places financières mondiales sont à présent gagnées par la panique, comme par un effet de dominos. Nul ne sait ce qui peut désormais se passer.
En Union européenne, les bourses de Lisbonne, Madrid, Paris, Milan, Londres, Francfort, Athènes, nagent en pleine incertitude, entre l’avenir de la sortie de la Grèce de la zone euro de nouveau envisagée et les cours du pétrole qui n’arrêtent pas de baisser, se profile la crainte d’une nouvelle déflation en Europe.
Les principaux indices comme le CAC 40 français ou le Dax allemand enregistrent des baisses considérables.
La Bourse de Paris a clôturé ce lundi à -3,31%. Francfort a perdu 2,99%, Milan 4,92%, Londres 2,00% et Madrid dépae les -3%.
Le prix du pétrole a poursuivi sa chute à New York à des niveaux les plus bas en 6 ans, ce qui impacte Total, l’une des plus grandes entreprises du CAC 40. « La chute du pétrole est anxiogène pour les marchés car elle se fait à une vitesse extrêmement impressionnante, fragilisant les places de certains fonds » explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
A ceci s’ajoute l’inflation grandissante en Allemagne.