C’est un texte très anodin à propos de la famille, qui a été voté par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en fin de semaine dernière à Genève. Qu’on en juge ! :
« La famille a la première responsabilité de nourrir et de protéger les enfants et ceux-ci, pour le plein et harmonieux développement de leur personnalité, doivent être élevés dans un environnement familial et dans une atmosphère de bonheur d’amour et de compréhension. »
Cette phrase la plus importante d’un texte ne comportant que trois paragraphes très courts rédigés sur à peine une page semble tomber sous le bon sens le plus élémentaire. Elle fait d’ailleurs écho à la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « La famille est l’élément de base de la société », y est-il écrit. Or ce texte a fait l’objet d’une bataille verbale comme on en a vu rarement. Pourquoi ? Parce que les deux citations ci-dessus en italique ne cadre pas du tout avec les lois des pays qui donnent autant de droits aux familles concubinaires qu’à celles qui sont mariées; et à ce jour encore moins à ceux qui ont établi le mariage entre personnes de même sexe.
Certains pays avec à leur tête les Etats-Unis ont affirmé que les définitions données ci-dessus tentaient d’imposer un modèle unique de famille et menaçaient le droit des personnes. De plus le groupe LGBT et ses partisans ont exigé une nouvelle rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme qui remontait à 1948. L’idée était donc d’introduire les simples mots : « il existe diverses sortes de familles ». Le représentant de l’Uruguay avait été très virulent affirmant que « la notion de famille ne pouvait pas être définie » ou « limitée à un seul modèle ».
Or la résolution initiale telle que rédigée plus haut a été votée par 26 voix contre 14 et six abstentions sous un tonnerre d’applaudissements au grand dam des LGBT qui pensaient pouvoir annoncer « une bonne nouvelle » à la Gay Pride américaine.
A noter enfin que tous les pays du Groupe africain ont voté en faveur de la résolution. Pas un seul pays européen disposant d’un siège au conseil n’a voté en faveur.
Aux festivités de la Gay Pride qui se déroulaient le même jour, ce fut la « douche froide ».
Jean-Pierre Dickès
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Achetez vos livres sur MPI
Vous faites travailler ainsi des libraires français et soutenez MPI
PORT à 1 cts A PARTIR DE 64 € D'ACHAT !
Retrouvez votre librairie sur livres-et-idees.com
avec plus de 10.000 références !