C’est une magnifique leçon de courage que nous donne le Nigéria. Le groupe islamiste Boko Aram subit depuis trois mois d’importants revers. Ce qui a permis de libérer des centaines de femmes chrétiennes prisonnières devenues des esclaves sexuelles. Or un certain nombre d’entre elles étaient enceintes à la suite de viols répétés. Se posait la question de savoir s’il fallait les faire avorter ou non. Au Nigéria l’avortement est interdit par la loi.
Bien évidement des organismes internationaux comme le Fonds des Nations Unies pour l’aide à la population (UNFPA), malgré ses dénégations, a tenté de promouvoir l’avortement de ces jeunes femmes. Les Etats-Unis ont de même fait pression pour que la loi soit changée.
Conjointement les Conférences des évêques catholiques ont déclaré que l’avortement une solution inhumaine. Il en a été de même des Eglises protestantes. Human Life international a affirmé que le viol était une violence et il semblait inhumain d’y ajouter une seconde violence à des pauvres femmes. « Les groupes de pression devraient aider le Nigéria à trouver des solutions de l’affirmation de la vie pour ces femmes et enfants ». Pour le Daily Télégraph, c’était un comble que les féministes occidentales poussent à l’avortement des africaines.
Simultanément, le Journal de la psychologie sociale et politique a fait références à ce qui s’est passé lors du génocide ruandais. Les femmes enceintes victimes de viols et ayant accouché, ont estimé que leur enfant était la seule chose qui les rattachait à une vie digne d’être vécue. La maternité était restée leur seule raison de vivre.
Enfin, il a été mis en avant les dangers propres aux avortements, tardifs dans la plupart des cas. Bref, la controverse penchait majoritairement vers la défense de la vie par le truchement d’une aide venant de l’Etat.
Le ministre nigérian de la Défense, Aliyu Mohammed Gusau s’est posé la question de savoir comment gérer la situation. Sa préoccupation n’était pas celle de l’avortement. Il estimait que les enfants étaient innocents d’une telle tragédie. « Nous devons montrer de l’amour à ces enfants innocents. Nous devrons soutenir les mères… documenter ces enfants sans les stigmatiser, surveiller et travailler à les élever pour qu’ils deviennent des leaders instruits ».
Nos pays occidentaux décadents devraient s’incliner devant une si belle leçon qui est un véritable hymne à la vie.
Jean-Pierre Dickès
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