De la férie : messe du lundi de la 3ème semaine de Carême
Sanctoral
Saint Jean de Dieu, Confesseur
Jean de Dieu naquit de parents catholiques et pieux, dans la ville de Monte-Mayor, au royaume de Portugal en 1495. Au moment de sa naissance une clarté extraordinaire parut sur sa maison, et une cloche sonna d’elle-même ; ces prodiges firent clairement présager que le Seigneur avait choisi cet enfant pour de glorieuses destinées. Dans sa jeunesse il fut retiré, par la puissance de la grâce divine, d’une vie trop relâchée et il commença à donner l’exemple d’une grande sainteté. Un jour, entendant la parole de Dieu, il se sentit tellement excité au bien, que dès lors il sembla avoir atteint une perfection consommée, quoiqu’il ne fût encore qu’au début d’une vie très sainte. Après avoir donné tout ce qu’il avait aux pauvres prisonniers, il devint pour tout le peuple un spectacle de pénitence, et de mépris de soi-même, ce qui lui attira les plus mauvais traitements de la part de beaucoup de personnes qui le regardaient comme un fou, et on alla jusqu’à l’enfermer dans une maison de santé. Mais Jean, enflammé de plus en plus d’une charité céleste, parvint à faire construire dans la ville de Grenade, avec les aumônes des personnes pieuses, deux vastes hôpitaux, et jeta les fondements d’un nouvel Ordre, donnant à l’Église l’institut des Frères hospitaliers, qui servent les malades au grand profit des âmes et des corps, et qui se sont répandus dans le monde entier. Il ne négligeait rien pour procurer le salut de l’âme et du corps aux pauvres malades, que souvent il portait chez lui sur ses épaules. Sa chanté ne se renfermait pas dans les limites d’un hôpital : il procurait secrètement des aliments à de pauvres veuves, à des jeunes filles dont la vertu était en danger, et mettait un soin infatigable à délivrer du vice ceux qui en étaient souillés. Un grand incendie s’étant déclaré dans l’hôpital de Grenade, Jean se jeta intrépidement au milieu du feu, courant ça et là dans l’enceinte embrasée jusqu’à ce qu’il eût transporté sur ses épaules tous les malades, et jeté les lits par les fenêtres pour les préserver du feu. Il resta ainsi pendant une demi-heure au milieu des flammes qui s’étendaient avec une rapidité extraordinaire ; il en sortit sain et sauf par le secours divin, à l’admiration de tous les habitants de Grenade ; montrant par cet exemple de charité que le feu qui le brûlait au dehors était moins ardent que celui qui l’embrasait intérieurement. Jean de Dieu pratiqua, dans un degré éminent de perfection, des mortifications de tous genres, la plus humble obéissance, une extrême pauvreté, le zèle de la prière, la contemplation des choses divines ainsi que la dévotion à la sainte Vierge ; il fut aussi favorisé du don des larmes. Enfin, atteint d’une grave maladie, il reçut, selon l’usage, tous les sacrements de l’Église dans tes plus saintes dispositions, puis, malgré sa faiblesse, il se leva de son lit, couvert de ses vêtements, se jeta à genoux, et, pressant sur son cœur l’image de Jésus-Christ crucifié, il mourut ainsi dans le baiser du Seigneur, le huit des ides de mars, l’an mil cinq cent cinquante. Même après son dernier soupir, ses mains retinrent encore le crucifix, et son corps resta dans la même position pendant environ six heures, répandant une odeur merveilleusement suave jusqu’à ce qu’on l’eût enlevé de ce lieu. La ville entière fut témoin de ces prodiges. Illustre par de nombreux miracles, pendant sa vie et après sa mort, Jean de Dieu a été mis au nombre des Saints par le souverain Pontife Alexandre VIII. Léon XIII, agissant selon le désir des saints Évêques de l’Univers catholique et après avoir consulté la Congrégation des Rites, l’a déclaré le céleste Patron de tous les hospitaliers et des malades du monde entier, et il a ordonné qu’on invoquât son nom dans les Litanies des agonisants.
Martyrologe
A Grenade, en Espagne, saint Jean de Dieu confesseur, fondateur de l’Ordre des Frères Hospitaliers pour les infirmes. Il fut célèbre par sa compassion envers les pauvres et son mépris de lui-même. Le Souverain Pontife Léon XIII l’a désigné comme patron céleste des hospitaliers et des infirmes.
A Nicomédie, saint Quinctile, évêque et martyr.
En Afrique, les saints martyrs Cyrille évêque, Rogat, Félix, un autre Rogat, Béate, Hérénie, Félicité, Urbain, Silvain et Mamille.
A Antinoé, ville d’Égypte, l’anniversaire des saints martyrs Apollone diacre et Philémon. Arrêtés et conduits devant le juge, ils refusèrent fermement de sacrifier aux idoles; tous deux eurent alors les talons percés, furent trainés dans la ville avec une horrible cruauté; enfin frappés du glaive, ils achevèrent leur martyre.
Au même lieu, la passion des saints Arien préfet, Théotique et de trois autres, que le juge fit périr en les jetant à la mer; mais par l’entremise des dauphins, leurs corps furent rapportés sur le rivage.
A Carthage, saint Ponce, diacre du bienheureux évêque Cyprien. Jusqu’à la mort de ce dernier, il supporta avec lui les rigueurs de l’exil; il laissa une excellente histoire de la vie et du martyre de son évêque, et glorifiant sans cesse le Seigneur dans ses propres souffrances, il mérita la couronne de vie.
A Tolède, en Espagne, la mise au tombeau du bienheureux Julien, évêque et confesseur, célèbre par sa sainteté et sa doctrine.
En Angleterre, saint Félix évêque, qui convertit à la foi les Angles de l’Est.
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