Cette année, cette belle évocation de la naissance du Sauveur a été réalisée par un artiste maltais, Manwel Grech, de Gozo, qui a désiré y inclure également une allusion aux migrants qui débarquent à Malte et sur les côtes italiennes.
Large de 17 mètres, profonde de 12 et haute de 8 mètres, la crèche s’insère dans
« un paysage maltais, complété par la croix de Malte et le« lazzu » la typique embarcation maltaise qui nous rappelle, a dit le pape François, la triste et tragique réalité des migrants sur les bateaux dirigés vers l’Italie. Dans l’expérience douloureuse de ces frères et sœurs, nous revoyons celle de l’Enfant-Jésus, qui au moment de la naissance ne trouva pas de logement et vint à la lumière dans la grotte de Bethléem ; et ensuite il fut emmener en Égypte pour fuir la menace d’Hérode. Ceux qui verront cette crèche seront invités à redécouvrir la valeur symbolique, qui est un message de fraternité, de partage, d’accueil et de solidarité. Les crèches (…) sont une invitation à faire de la place dans nos vies et dans la société à Dieu, caché dans le visage de tant de personnes qui sont dans des conditions de difficultés, de pauvreté et de tribulations.»
Ce n’est pas la première fois que le pape actuel fait un parallèle sentimental entre la naissance de l’Enfant-Jésus dans l’isolement de Bethléem et la fuite en Égypte, et les millions de migrants qui envahissent l’Europe. Parallèle très naturaliste auquel manque la dimension spirituelle. Le Seigneur est né dans une crèche pour naître dans un lieu vierge de toute présence humaine, pour nous montrer le détachement des choses de la Terre, nous faire aimer la pauvreté et l’humilité afin de Le mettre au centre de nos vies. La crèche est symbole de fraternité dans la mesure où elle nous rappelle que nous sommes tous frères dans notre condition d’homme pêcheur, égaux devant la mort, misérables à cause de nos péchés, et que c’est pour racheter chacune de nos âmes que le Christ s’est fait chair, petit enfant afin de ne pas nous effrayer, et est mort sur la Croix. Les crèches sont encore une invitation, n’en déplaise à l’œcuménisme ambiant, à croire en le seul Dieu véritable, Notre-Seigneur Jésus-Christ qui s’est fait homme par amour pour nous. Que l’on soit migrant ou riche propriétaire, catholique ou païen, ces leçons de vie et cette réalité de la présence de Jésus-Christ dans le monde pour nous sauver sont valables pour chaque être humain.
Concernant le parallèle avec la fuite en Égypte, bien trop des migrants qui viennent en Europe sont des jeunes hommes attirés par le monde moderne, le matérialisme ambiant occidental, le faux Eldorado européen, le confort économique, rien donc de comparable à l’épopée de la Sainte Famille à cause de la persécution d’Hérode. D’ailleurs si l’on évoque cette scène évangélique, la famille de Saint Joseph a fui dans un pays voisin d’Israël, et non lointain, et s’est installée dans la communauté juive qui y était importante. Saint Joseph est arrivé, discrètement, sur la terre des pharaons avec son travail et a subvenu aux besoins de la Sainte Vierge et de l’Enfant-Jésus, dans l’attente de retourner en son pays d’origine avec sa famille. Les clandestins qui arrivent en Europe viennent de contrées lointaines, sont de culture et de civilisation totalement étrangères à la nôtre, pratiquent pour la majeur partie la religion mahométane universaliste et conquérante et souvent non aucunement l’intention de retourner chez eux mais veulent cependant conserver et imposer leurs lois chez nous. De plus ils vivent aux crochets des États européens. On peut se demander d’ailleurs pourquoi ils ne vont pas s’installer et chercher du travail dans les pays musulmans ! Le parallèle du pape est donc loin de décrire la vraie réalité de l’immigration même si l’arrivée de ces « migrants » en Europe se fait dans des conditions souvent inhumaines.
Un tel rapprochement conviendrait parfaitement, en revanche, si le pape évoquait les chrétiens orientaux persécutés chez eux par les islamistes et fuyant tristement et en dernier recours de leurs terres ancestrales, en abandonnant leur maison, pour trouver refuge dans un pays chrétien. Mais entre les chrétiens persécutés et les migrants musulmans, on l’a vu à Lesbos, le choix de François se porte vers les seconds !
Il est dommage qu’en ce temps de l’attente du Sauveur et lors de l’installation de la représentation de la Nativité sur la place Saint-Pierre à Rome, centre visible de la chrétienté, l’actuel pape se soit limité, comme bien trop souvent, à un discours naturaliste et anthropocentrique, et ait fait de la crèche, comme l’an dernier, un instrument de propagande pour soutenir l’idéologie immigrationniste et le message mondialiste qui promeuvent l’avènement d’une humanité métissée.
Décidément le pape argentin ne se sort pas de ses concepts pseudo-humanistes et solidaires ni de sa vision naturaliste et malheureusement aussi messianique d’une humanité fraternelle régénérée non par le Sauveur mais par le brassage et le mélange des peuples. Avec François, Jésus en est réduit à être le messager du mondialisme apostat !
Francesca de Villasmundo
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