Aucun de ces médias du système toujours prompts à critiquer le Premier ministre hongrois Viktor Orbán n’a signalé l’initiative que celui-ci a pris à la mi-octobre dernier en faveur des chrétiens d’Orient.
Du 11 au 13 octobre, la Hongrie a en effet accueilli la première conférence internationale consacrée au sort des chrétiens d’Orient. Plus de 300 participants venant de 30 pays y ont participé.
Viktor Orbán y a tenu un discours percutant faisant le lien entre les persécutions que subissent les chrétiens dans certaines parties du Moyen-Orient et de l’Afrique et ce qui attend les Européens dans un proche avenir.
« Il est temps que l’Europe se libère des chaînes du politiquement correct, dise la vérité et affronte les faits concernant la violente persécution des chrétiens. »
« Le monde devrait comprendre que ce qui est en jeu aujourd’hui n’est rien de moins que l’avenir du mode de vie européen et de notre identité. »
Soulignant que les chrétiens sont les plus persécutés de par le monde, Viktor Orbán, il a rappelé à l’Europe ses responsabilités.
Viktor Orbán a également rappelé que la Hongrie a vécu des siècles de combats pour défendre « l’ensemble de l’Europe chrétienne » et a souligné que c’est une « farce cruelle et absurde du destin » de vivre à nouveau au sein d’un continent « en état de siège ».
C’est pour toutes ces raisons, a-t-il déclaré, que la Hongrie souhaite être en première ligne pour aider les chrétiens persécutés. Faisant référence à la sentinelle du Livre d’Ezéchiel, Viktor Orbán a martelé: « Si une sentinelle voit l’ennemi s’approcher et ne sonne pas l’alarme, le Seigneur tiendra ce gardien responsable de la mort de ceux qui ont été tués à la suite de son inaction ».
« L’Europe est un continent chrétien et nous voulons qu’il le reste. »
Le Premier ministre hongrois a rappelé que son gouvernement est le seul en Europe à avoir instituer un ministère dédié à aider les chrétiens persécutés. Il a donné un aperçu de ses réalisations à ce jour, notamment la reconstruction des foyers chrétiens, le financement des bourses d’études et la réinstallation de chrétiens déplacés.
Viktor Orbàn a expliqué qu’il ne s’agit pas « de faire de bonnes choses par calcul, car de bonnes actions doivent venir du cœur et pour la gloire de Dieu».
« Lorsque nous soutenons le retour des chrétiens persécutés dans leur patrie, le peuple hongrois accomplit une mission », a déclaré Viktor Orbán, soulignant que la Constitution hongroise reconnaît « le rôle du christianisme dans la préservation de la nation ».
« Si nous reconnaissons cela pour nous-mêmes, nous le reconnaissons aussi pour les autres nations. »
Le Premier ministre hongrois a également rappelé que les chrétiens d’Orient ne doivent pas devenir des immigrés en Europe mais doivent au contraire retourner dans leur pays et y devenir « des forces pour la préservation de leur propre pays, tout comme le christianisme hongrois est pour nous une force de préservation ».
Tous les orateurs étrangers ont fait l’éloge de la Hongrie pour son engagement et son aide en faveur des chrétiens persécutés et de la sauvegarde du christianisme.
Le patriarche chaldéen Louis Sako et Mgr Bashar Warda, archevêque d’Erbil, ont adressé leurs remerciements au gouvernement hongrois.
Le patriarche syriaque orthodoxe Ignace Aphrem II a averti qu’il y avait un « vrai danger » que le christianisme devienne un « musée » au Moyen-Orient, notant que l’Irak a perdu 80 à 90% de sa population chrétienne et la Syrie 40 à 45%.
Il a relevé que, hormis la Hongrie, la communauté internationale semble plus préoccupée par la protection de certaines « espèces de légumes » que par celle des chrétiens. « Je suis désolé d’être très direct mais c’est comme ça que nous le ressentons », a-t-il dit. « Nous sommes tués par des groupes parfois soutenus par des puissances occidentales … ».
Quant au patriarche catholique syriaque Ignace Youssef III Younan, il a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient ne sont pas des « importés » mais bien des peuples autochtones qui y vivent depuis des millénaires. Il a exhorté ceux qui ont une « voix sur la scène internationale » à éviter les « trois P » : le paternalisme; le profit (voir la région à travers ses ressources à exploiter) ; et le fait de plier devant l’Islam.
Comme beaucoup d’autres intervenants du Moyen-Orient, il a dit qu’il se sentait « trahi et abandonné » par l’Occident.
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