Le site Information hospitalière du 30/03/2015 se réfère à la dernière parution du Lancet, le plus ancien et le plus connu des journaux médicaux au monde. Il y est rapporté les résultats d’une méta-analyse (rassemblement de plusieurs études) concernant les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (THM) à base d’œstradiol. Ils seraient à l’origine d’une augmentation significative de survenue du cancer ovarien, et ce même lorsqu’ils ne sont prescrits que pendant quelques années.
Cette étude globale a été diligentée par Richard Peto et coll. de l’Université d’Oxford. Ce professeur a analysé 52 études épidémiologiques sur ce sujet portant sur 21488 femmes de type européen. Les premières conclusions de leurs investigations ont montré que les patientes ayant pris au cours de leur vie des THM (traitement hormonal de la ménopause) avaient 40 % de plus de risques d’être atteintes par un cancer de l’ovaire que celles n’ayant rien pris. Plus le traitement a été long, plus le risque est grand ; en outre il existe une possibilité de rémanence qui bien sûr diminue avec le temps.
Ce type de traitement a été en usage de manière quasiment systématique chez une majorité des femmes entre 1970 et 1990. En ce début de siècle, avec le recul nécessaire, a été publiée par le même Richard Peto une étude sur le lien existant entre le THM et le cancer du sein. C’était imparable. Mais aussi avec les troubles cardio-vasculaires notamment les phlébites, les AVC, les embolies. De plus l’imagerie médicale a démontré une diminution du volume cérébral augmentant avec le temps ; ce qui ne veut d’ailleurs pas dire pour autant qu’il y ait diminution de la fonction cognitive. Dès cette étude, les médecins limitèrent drastiquement alors les prescriptions notamment en longueur.
Toutefois il y a obligatoirement une relation à établir avec les complications cardio-vasculaires liées aux pilules de 2ème et 3ème génération qui firent naguère un scandale entraînant de nombreux conflits judiciaires. A cette époque le Planning expliqua qu’il fallait passer son chemin car il n’y avait rien à voir.
Sauf que quasiment toutes les pilules, de même que les traitements substitutifs de la ménopause sont basées sur les œstrogènes. Ceci concerne donc toutes les femmes.
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