Alors que l’Etat Islamique, ce ramassis international de brutes sanguinaires, fait la une de l’actualité, les médias font peu de cas des horreurs perpétrées par d’autres groupes aussi barbares en Afrique noire. La chasse aux chrétiens, tout spécialement, n’arrête pas. Notamment en Somalie et au Mali et dans les pays frontaliers de ces deux états.
Femmes d’al Shabab
Ainsi hier une nouvelle tuerie s’est déroulée dans une carrière du comté de Mandera au Kenya, proche de la frontière somalienne. Les assaillants ont identifié et exécuté les chrétiens au fait qu’ils ne voulaient ou ne savaient pas réciter la profession de foi musulmane , comme cela s’était produit lors d’une attaque contre un autobus il y a dix jours. Cette attaque contre un autobus avait fait 28 victimes.
L’attaque contre les 36 ouvriers de la carrière a été revendiquée par le groupe somalien Al-Shabab, qui lutte depuis des années pour imposer la loi coranique stricte en Somalie et exterminer les chrétiens.
Une cinquantaine d’hommes lourdement armés se sont présentés à la carrière un peu après minuit, dans la nuit de lundi à mardi, pendant que les ouvriers dormaient. Ils ont alors tiré des coups de semonce, selon ce qu’a raconté un survivant, Peter Nderitu, un chrétien comme son prénom l’indique.
M. Nderitu et d’autres se sont cachés dans un fossé et ont vu les islamistes demander à leurs collègues de réciter la chahada, la profession de foi de l’islam. Des coups de feu ont ensuite été entendus. M. Nderitu est resté tapis pendant plusieurs heures. Il a ensuite trouvé les corps de ses collègues alignés soigneusement. Presque tous avaient été abattus d’une balle derrière la tête.
Un porte-parole d’Al-Shabab a indiqué que cette nouvelle attaque a été lancée en représailles à la présence de soldats kényans en Somalie.
Ce groupement de fondamentalistes islamistes (il faut préciser pour le pape François qui les confond peut-être avec des chrétiens), avait déjà commis l’abominable tuerie du centre commercial Westgate perpétrée du samedi 21 septembre 2013 au mardi 24 septembre 2013 à Nairobi (Kenya), tuant 68 chrétiens, selon la Croix-Rouge kényane, et en blessant plus de 200 autres. Une affreuse boucherie qui marquait le début d’une série ininterrompue d’autres, qui feront moins de bruit comme s’il fallait s’y habituer.
Ce même groupe a également revendiqué, mercredi 3 décembre (aujourd’hui), l’attentat suicide qui a eu lieu devant l’aéroport de Mogadiscio en Somalie, plus tôt dans la journée, et qui a causé la mort de six personnes, dont le kamikaze. Selon le communiqué du groupe, l’attaque visait des «officiers étrangers» devant l’aéroport.
Les «officiers visés», «ont contribué à l’assaut des croisés contre le peuple musulman de Somalie». Or nous savons que ce que ces brutes sanguinaires appellent des croisés sont les soldats français ou des troupes de l’Union Africaine, qui opèrent en Somalie et au Mali à l’appel des autorités de ces pays et sous mandat international de l’ONU. La population chrétienne est leur proie de prédilection. Ces assassins ne font que reproduire les actions des islamistes depuis Mahomet au VIIè siècle et tout au long des siècles: éliminer les chrétiens, soit en les assassinant, soit en les soumettant à l’Islam. Le roman de Saint-Louis par Philippe de Villier est particulièrement éloquent à ce sujet.
Remarquons que pour ne pas stigmatiser les musulmans, les médias ne parlent plus de chrétiens assassinés, mais de « non-musulmans » assassinés. Un signe de plus de la lâcheté occidentale à rapprocher de la position du pape François. Les chrétiens ne trouvent plus de défenseurs officiels à l’échelle mondiale en dehors de la Russie.
Des sources ont rapporté à l’Agence Anadolu (AA) que la bombe avait explosé alors qu’un convoi des Nations Unies passait tout près, sans causer de victimes parmi ses passagers.
Créé en 2004, le groupe al-Shabab combat ces dernières années le gouvernement somalien dans l’objectif notamment d’acquérir et de contrôler un important territoire en Somalie.
La Somalie semblait, ces derniers mois, s’approcher d’une certaine stabilité avec la mise en place d’un nouveau gouvernement et l’intervention des troupes de l’Union Africaine (UA).
Le pays reste cependant toujours en proie aux violences politiques depuis le déclenchement de la guerre civile, en 1991.
Emilie Defresne
« Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion,
pratiquons le bien envers tous,
et surtout envers les frères dans la foi. »
(Saint-Paul, Galates, 6.10)
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