Anis Amri, le Tunisien devenu le principal suspect dans l’attentat de Berlin, aurait eu diverses identités pour circuler en Europe.
Arrivé clandestinement en 2012 en Italie, il serait ensuite entré entre juin et juillet 2015 en Allemagne et se serait fait enregistrer dans le land de Baden-Württemberg comme demandeur d’asile. Il y sera très rapidement signalé comme proche des réseaux islamistes allemands. Arrêté en Allemagne pour des « délits graves » il n’aurait jamais cependant été présenté devant un tribunal.
D’après les révélations de son père, il aurait été en prison en Italie de 2012 à 2015 pour avoir incendié le centre d’accueil de Lampedusa et il serait recherché par la police tunisienne. Dans son pays il aurait été condamné par contumace à 5 ans de prison pour vol avec violence.
En Allemagne, sa demande d’asile lui aurait été refusée mais il avait obtenu un permis de séjour momentané, ce qui permettait de suspendre son expulsion. Il faisait parti des immigrés « tolérés » même si la police germanique l’avait catalogué comme « dangereux ». Selon les médias allemands, il était considéré proche des milieux salafistes et avait réussi à contacter des islamistes et des prédicateurs radicaux résidents en Allemagne. Parmi ceux-ci, Abu Walaa, un islamiste irakien arrêté en novembre dans la ville de Hildesheim avec l’accusation de recruter des soldats pour le djihad. Les Services Secrets allemands le considèrent une cheville ouvrière importante de l’État islamique dans leur pays. En août 2016, le Tunisien avait été arrêté à Friedrichshafen avec un document d’identité italien faux mais il avait été tout de suite libéré.
Le ministre de l’intérieur de l’État régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jaeger, a admis qu’Anis avait été l’objet d’une enquête parce qu’il était suspecté de préparer des attentats contre l’État allemand :
« Les agences de sécurité avaient échangé des conclusions et des informations sur cette personne avec le Centre conjoint anti-terroriste en novembre de 2016. »
Il affirme également qu’Anis n’avait pas pu être rapatrié après l‘échec de sa demande d’asile, parce que la Tunisie soutenait qu’il ne s’agissait pas d’un de ses ressortissants.
« Étonnamment, continue Ralf Jaeger, les documents qu’il avait sur lui et que nous avions demandés à la Tunisie sont arrivés aujourd’hui. »
Aujourd’hui, au vu de toutes ces informations, les autorités craignent qu’Anis Amri soit lié avec le groupe terroriste de Ansar al Sharia, responsable du massacre de touristes sur les plages de Sousse en Tunisie, le 26 juin dernier.
Si l’on récapitule, voilà un Tunisien recherché dans son pays, débarqué clandestinement dans la botte italienne, rapidement incarcéré pour incendie volontaire, relâché 4 ans après, qui a continué son périple en Allemagne où il a été très vite surveillé par les enquêteurs anti-terroristes. Ce qui ne l’a pas empêché de commettre son attentat. On est en droit de se demander pourquoi dès son premier délit en Italie il n’a pas été manu militari renvoyé d’où il venait ! Pourquoi il n’a pas été arrêté, expulsé, etc.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a dans toute cette histoire encore beaucoup de zones d’ombres mais aussi des faits scandaleux. Nous sommes face à des graves incompétences au sein des services de sécurité et de la bureaucratie des différents pays européens qui ont traité ce Tunisien comme un touriste quelconque et l’ont laissé se balader alors qu’il était dangereux. Les causes en sont les normes et règles migratoires et de droit d’asile mises en place par l’Union Européenne et les gouvernements qui ont entravé toutes possibilités d’expulser ce clandestin ou de le mettre hors d’état de nuire. Pire encore, c’est la politique d’accueil et des portes ouvertes envers tous les clandestins qui entrent illégalement chez nous qui est grandement coupable.
Aussi quoi qu’il en soit du véritable auteur de ce massacre à la veille de Noël, le pseudo-humaniste pleurnichard envers les « migrants » et les « réfugiés » est bien le premier responsable de cet attentat berlinois.
Francesca de Villasmundo
http://www.secoloditalia.it/2016/12/amir-ricercato-rapina-tunisia-gia-arrestato-rilasciato-germania/
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