Aujourd’hui, au Congrès mexicain, la loi générale sur les droits des enfants et des adolescents sera certainement votée. Le texte est présenté à l’initiative du président Enrique Peña Nieto pour actualiser la loi mexicaine. Cependant, lors de son passage au Sénat, de nouveaux éléments ont été introduits, tels qu’un texte sur les «droits sexuels et reproductifs» qui viole les droits des parents et ouvre la porte à l’avortement, selon l’Eglise.
Plusieurs organisations sociales mexicaines ont exprimé leur opposition à la nouvelle formulation qui conduirait à une violation des droits parentaux. « Les modifications approuvées par le Sénat, au lieu de combattre les grossesses précoces, permettent l’avortement, les mutilations génitales et la stérilisation des mineurs», explique Mario Romo, président du Réseau de la Famille.
Le Conseil mexicain de la famille, l’Association nationale des parents, la Commission mexicaine des droits de l’homme et le Réseau de la Famille expliquent leur opposition à la loi sur trois points:
– Parce qu’elle permet au gouvernement de distribuer des contraceptifs et des préservatifs aux enfants mineurs sans consentement des parents. Et sans même qu’ils en aient connaissance! Un coup de pied à l’autorité parentale.
– Parce qu’elle est inconstitutionnelle. L’art. 1 de la Constitution dispose que les autorités respectent les droits énoncés dans la carta Magna et les traités internationaux. Les droits sexuels et reproductifs n’existent pas juridiquement. Ils sont une invention idéologique sans support juridique.
– Parce que dans l’argot des organisations internationales, on comprend comme un euphémisme l’avortement et que nous sommes en faveur de la défense de la vie dès la conception.
« Imaginez: on va enseigner à votre fils de 10 ans qu’il peut changer de sexe. Parce que c’est son droit. Votre fille de 12 ans vous présente son petit ami de 58 ans, et il faut dire «qu’ils fassent ce qu’ils veulent» , il n’y aura pas de pédophilie. Parce que c’est leur droit « , explique Teresita Gutierrez, directrice de la Commission mexicaine des droits de l’homme.
En outre, l’Archidiocèse de Mexico est entré dimanche dernier dans la controverse. Il reconnaît qu’il y a une tentative pour combler les lacunes du passé. Toutefois, il qualifie le texte «d’engourdissement bureaucratique » tant que n’est pas reconnu comme principal droit, le droit à la vie dès la conception.
La Commission mexicaine des droits de l’homme (bien éloignée des associations se revendiquant des droits de l’homme en Europe) a lancé une campagne en ligne pour réclamer aux députés qu’ils s’opposent au texte et amendent les articles dans lesquels les droits sexuels et reproductifs présumés sont inscrits en violation de l’autorité parentale.
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