Une fois n’est pas coutume, la Conférence des évêques italiens, qui avait même anticipé les fermetures des églises au tout début et soutien visible de ce gouvernement socialo-libéral italien, n’a pas apprécié cette dernière disposition concernant le maintien de l’interdiction du culte public alors que bien des secteurs rouvrent leurs portes. Dans un communiqué au ton vif, elle a fait connaître au gouvernement Conte sa désapprobation :
« Les évêques italiens ne peuvent, écrivent-ils, accepter de voir compromis l’exercice de la liberté de culte. Il devrait être clair à tous que l’engagement au service des pauvres, si significatif durant cette période, naît de la foi qui doit pouvoir se nourrir à ses sources, en particulier la vie sacramentelle. »
Le Cavaliere Berlusconi, toujours présent dans la vie politique italienne, a renchéri en déclarant cette interdiction « aux limites de la persécution : pourquoi les personnes peuvent aller à l’usine ou au bureau mais pas à l’église ? Les évêques italiens ont bien fait de faire entendre leur voix ».
Une voix qu’ils croyaient être en phase avec la pensée du pape François qui le 17 avril dernier avait, en effet, plaidé pour le retour d’une « Eglise en sortie » c’est-à-dire pour un retour au culte public et aux sacrements pour les fidèles.
Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, enfin Conte a donné sa feuille de route pour le déconfinement, et le pape François a choisi l’obéissance aux lois républicaines italiennes, « l’Église en sortie » ce sera pour plus tard ! Douche froide donc pour les évêques italiens qui se sont fait rappeler à l’ordre par l’évêque de Rome :
« En cette période où nous commençons à avoir des dispositions pour sortir de la quarantaine, a-t-il dit lors de la messe à Sainte Marthe, prions le Seigneur de donner à son peuple, à nous tous, la grâce de la prudence et de l’obéissance aux dispositions afin que le la pandémie ne revienne pas. »
Un ordre auquel la CEI a obtempéré de suite rapporte l’Agence presse italienne Adnkronos : « L’appel du pape est décisif et approprié. Malheur à fouler aux pieds les souffrances du pays » a déclaré le porte-parole de l’instance épiscopale, don Maffeis.
« Sous-estimer les indications de l’autorité sanitaire signifierait en fait une irresponsabilité qu’aucun citoyen ne peut se permettre. Pour cette raison, en tant qu’Église, nous ne pouvons en aucun cas justifier des fuites en avant. »
En clair, les Italiens pourront courir, aller dans des magasins, s’entraîner à plusieurs, reprendre le travail, mais de messes, ils n’en auront pas, à cause de la volonté du pape François de soutenir les dispositions gouvernementales plutôt que d’apporter son aide à la demande légitime de la CEI, demande que cette dernière a vite oubliée elle-aussi, pour rentrer dans le rang de la soumission à la dictature sanitaire et bergoglienne.
Francesca de Villasmundo
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