A l’approche de son voyage en Égypte, vendredi et samedi prochains, le pape François a tenu à adresser un message-vidéo au peuple égyptien.
Diffusé par la télévision égyptienne, ce message qui se veut porteur de paix humaine a des accents plus proches du langage maçonnique que de celui christique. Ainsi qu’il en est coutumier, le pape se montre encore une fois partisan du multi-confessionnalisme et témoigne de son habituelle islamophilie idéologique. Attitude paradoxale peut-être en ces temps de terrorisme islamique mais si nécessaire pour affermir l’idée dans les mentalités catholiques, mais pas uniquement, que la paix ne se « construira » que par et avec l’œcuménisme et le dialogue inter-religieux conciliaires dont Jorge Maria Bergoglio est un chantre professionnel.
C’est donc « un message d’amitié », de « fraternité » et de « réconciliation » pour tous les enfants d’Abraham, « particulièrement pour le monde musulman », « dans lequel l’Égypte occupe une place de premier plan » qu’envoie le pape à l’univers mahométan tout en souhaitant que son voyage soit une «contribution appréciable» pour le dialogue interreligieux. Et pour mettre fin à la « violence aveugle » qui déchire le monde, El papa argentin insiste sur la nécessité d’avoir des «bâtisseurs de ponts de paix, de dialogue, de fraternité, de justice et d’humanité».
Aucune mention,- et en cela aussi le pape ne déroge pas à ses mauvaises habitudes de déserteur de la foi -, de la nécessaire conversion des peuples au Fils de Dieu fait homme, le Prince de la Paix Jésus-Christ, dont il est le Vicaire infidèle, et au respect des commandements divins que Dieu donna à Moïse pour l’humanité tout entière à la sortie de cette terre d’Égypte où se rendra pourtant François prochainement !
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. Tu ne feras aucune idole… Tu ne te prosterneras pas devant ces images, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ; mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur garde ma fidélité jusqu’à la millième génération. »
énonce le Premier et le plus grand des commandements divins.
S’il est louable et désirable, pour tout catholique bien né, d’œuvrer à la paix dans le monde et à l’entente entre les nations et les peuples, il ne faut pas moins se souvenir du message que le Christ adressa à ses apôtres avant de les quitter pour rejoindre son Père :
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne la donne pas comme la donne le monde » (Jean 14, 27 )
puisqu’il leur a dit aussi :
« N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.» (Mathieu, 10, 34)
La paix que donne le monde, que veut imposer le monde, et à laquelle a souscrit la Rome néo-moderniste et néo-protestante, c’est la paix illusoire et stérile issue de la tolérance absolue et de la reconnaissance universelle de toutes les religions, de l’égalitarisme entre la Vérité catholique et l’erreur, de la pluralité des dieux. Cette paix mondaine est souveraine dans l’Olympe du relativisme et de l’indifférentisme religieux, où l’horrible a même droit de cité que le Beau.
La paix du Christ est tout autre. Elle est avant tout individuelle, spirituelle et intérieure, régénérescence de l’âme à la source de la Vérité divine qu’est le Christ, Verbe de Dieu. Elle se répand sur le monde par la conversion des cœurs et des intelligences à la foi catholique, sur les hommes de bonne volonté qui cherchent la Vérité divine. La paix du Christ ne peut tolérer la fausseté des autres religions et pactiser avec elles. La paix du Christ est un glaive qui sépare les fidèles des infidèles :
« Le Père aime le Fils, et il lui a tout remis entre les mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui.» (Jean 3, 35-36)
Alors, le pape François pourra multiplier les appels à la paix mondiale par le dialogue inter-religieux et l’œcuménisme, l’Église conciliaire pourra continuer, pour « bâtir » cette paix universelle, à promouvoir des rencontres inter-confessionnelles avec Bouddha, Shiva, Mahomet et toutes les autres fausses divinités, mis scandaleusement sur un pied d’égalité avec le Christ Jésus, cette paix ne sera jamais qu’une fausse paix construite sur les sables révolutionnaires de la trilogie maçonnique, liberté-égalité-fraternité, qui perpétue dans le temps le cri de révolte de Satan contre Dieu. C’est la paix de l’ONU, réminiscence de la paix de l’antique tour de Babel idolâtre, le même rêve démiurgique de créer un monde nouveau, « un meilleur des mondes », où par la multiplicité des dieux confessés l’idolâtrie sera reine :
« Car il y avait entre eux une perverse paix et unité, tant très outrageante à l’encontre de Dieu que nuisible pour eux-mêmes, non moins que accablante et dangereuse pour les élus. En effet, de même que rien n’est meilleur que de s’unir tous très fortement en Dieu et pour tout bien, ainsi il n’y a rien de pire que de s’unir en une puissante conspiration pour faire le mal.
Pareillement, de même que rien n’est plus honorable à l’égard de Dieu que tous adhèrent à Lui comme à leur Tête unique et souveraine en s’y soumettant et n’aient d’autre désir que de défendre et magnifier l’Empire et la Principauté de Dieu, à l’opposé rien n’est plus injurieux et intolérable pour Dieu que tous, après avoir négligé Dieu et son Règne, établissent qu’il puisse y avoir une autre tête et un autre règne pour eux tous. Etait-il donc tolérable que les hommes, peu après un tel déluge, une fois de nouveau multipliés, aient choisi un vulgaire tyran, à savoir Nemroth, pour l’établir comme une tête unique de tous, et s’efforcent de fonder pour toujours une ville pour servir de capitale à un Etat dirigeant le monde entier ? » commente Saint Thomas à propos de Babel in Gen. 11,6s.
« Quand les hommes diront Paix et sécurité ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point » prévient Saint Paul (1 Théssaloniciens 5, 3).
Francesca de Villasmundo
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