Américain et jésuite comme Jorge Maria Bergoglio, rédacteur dans le magazine américain de la Compagnie de Jésus America Magazine, il appartient à la garde rapprochée de l’actuel pontife.
Si tous les papes conciliaires furent des révolutionnaires doctrinaux, l’actuel est le plus radical ouvertement. Faire table rase du passé, de tout le passé catholique doctrinal, ecclésial, liturgique, disciplinaire, est son dada.
Hier, une véritable bombe bergoglienne a explosé médiatiquement dans le monde entier : Jorge Maria Bergoglio aurait osé, d’après des indiscrétions médiatiques, dans un docu-film à sa gloire Francesco, légitimer le faux « mariage » civil pour les duos homosexuels ! A contre-courant de la doctrine traditionnelle de l’Eglise catholique, en contradiction fondamentale d’avec l’Apôtre Saint Paul qui n’avait pas de mots assez durs pour fustiger les relations contre-nature et leurs adeptes.
Mais du passé, le jésuite en blanc n’a cure, c’est à l’instauration d’une Eglise arc-en-ciel qu’il œuvre, cette post-Eglise conciliaire, progrès ultime de ce progressisme doctrinal auquel le concile Vatican II, et des prélats en mal de reconnaissance et d’estime contemporaines, a ouvert les portes du monde catholique.
Les invertis et autres déviants ainsi que tous ceux qui les soutiennent de par le monde ont ainsi trouvé un allié de poids, le révolutionnaire pape latino-américain, et James Martin est le premier à s’en réjouir.
En faveur des soi-disant instances Lgbt, le jésuite américain a commenté à plusieurs reprises l’actualité relative aux déclarations de l’évêque de Rome sur les unions civiles par tweets interposés :
« Qu’est-ce qui rend les propos du pape François en faveur des unions civiles homosexuelles si importants aujourd’hui? Premièrement, il l’a dit en tant que Pape, et non en tant qu’archevêque de Buenos Aires. Deuxièmement, il soutient clairement les unions civiles, et ne fait pas que les tolérer. Troisièmement, il le dit devant la caméra, pas en privé. Historique. »
What makes Pope Francis comments supporting same-sex civil unions today so momentous? First, he is saying them as Pope, not Archbishop of Buenos Aires. Second, he is clearly supporting, not simply tolerating, civil unions. Third, he is saying it on camera, not privately. Historic
— James Martin, SJ (@JamesMartinSJ) October 21, 2020
Peu de temps avant, toujours via Twitter, il avait déjà écrit quelque chose juste après la publication de cette information dans le monde :
« Le soutien du Pape François aux unions civiles homosexuelles est un pas en avant important dans le soutien de l’Église aux personnes Lgbtq. Il est conforme à son approche pastorale envers les personnes lgbt, y compris les catholiques Lgbt, et envoie un signal fort aux pays où l’Eglise s’est opposée à ces lois. »
Pope Francis’s support for same-sex civil unions is a major step forward in the church’s support of LGBTQ people. It is in keeping with his pastoral approach to LGBT people, including LGBT Catholics, and sends a strong signal to countries where the church has opposed such laws.
— James Martin, SJ (@JamesMartinSJ) October 21, 2020
En bref, James Martin, soutien du candidat à la Maison blanche Joe Biden très gay-friendly, fait partie de ceux qui applaudissent des deux mains les récentes déclarations bergogliennes au Vatican.
Si les propos du pape François doivent encore être corroborés, et la vérité sortira soit par la diffusion du documentaire, soit par un communiqué de presse officiel du Bureau de presse du Saint-Siège, en attendant, le Père Martin, à la suite du journal italien La Repubblica, est convaincu que Jorge Bergoglio a vraiment prononcé ces paroles.
Le pape François a eu plus d’une audience avec Martin. Et si Bergoglio, déjà ouvert sur la question arc-en-ciel à l’époque de Buenos Aires tout en conservant quelques limites, il se pourrait que les arguments du jésuite nord-américain ont fait brèche dans ses réticences à aller plus avant dans l’ouverture à la culture gay. Par ailleurs la « confusion de communication » qui vient de Sainte Marthe permet toutes les interprétations doctrinales et ambiguïtés pastorales sur le sujet chez les clercs et dans les diocèses. Certes, il y a quelques années, les épiscopats n’imaginaient pas préparer des programmes pastoraux liés à la communauté Lgbt. Et il y a toujours quelques années, il était tout à fait inimaginable de penser à un « concile interne » de l’Église allemande qui, parmi les différents points programmatiques, prévoirait une révision progressiste de la doctrine sur le péché d’homosexualité. Ce changement novateur pourrait être fait indépendamment des indications de Rome.
Quelle que soit l’affirmation que le pontife a faite dans le documentaire intitulé François, -celui qui a été présenté hier au Festival du film de Rome-, cette rumeur-choc arrive dans un contexte américain de forte polarisation politique. Hier, peut-être aussi à la lumière des prochaines élections américaines, certains évêques américains ont publiquement soutenu la prétendue faveur du pontife pour les unions civiles, tandis que d’autres évêques, comme celui de la Providence Thomas Tobin, se sont distanciés.
Il se pourrait bien en tout cas que James Martin soit l’homme qui susurre au pontife des « nouveaux droits » pour les Lgbt.
Francesca de Villasmundo
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