Ce sont les conclusions de l’année 2013. La fréquentation des salles de cinéma est en baisse de 5,3% par rapport à 2012. Dans les dix plus gros succès de l’année cinéma, on ne retrouve seulement qu’un film français. Globalement, le cinéma français ne représente que 33,3% du marché, contre 53,9% pour les USA. En 2012, le cinéma français prenait 37% du marché, et les Américains 42,7%. Pour relativiser, aucun film n’a fait plus de cinq millions d’entrées, une première depuis dix ans.
En première explication, il faut sans doute ne pas négliger le facteur crise. Une place de cinéma reste relativement chère et les temps ne sont pas aux dépenses inconsidérées. Cela peut donc freiner les gens à se rendre au cinéma. D’autre part, je ne sais pas si c’est très judicieux de comparer le cinéma français au cinéma américain quand on sait la machine qu’est Hollywood. Les producteurs américains ont de gros moyens mais peut-être aussi que les scénaristes français n’attirent pas les investisseurs. Le rapport Bonnell sur la rentabilité du cinéma français, qui a été commandé en mars dernier par la ministre de la Culture Aurélie Filipetti, sera publié ce 8 janvier. Ce rapport fait suite à la tribune du producteur Vincent Maraval de l’année dernière dans laquelle il dénonçait le système de financement du cinéma français et rappelait que les films étaient trop chers.
La deuxième explication serait tout simplement que le cinéma français est mauvais et qu’il aurait besoin de se renouveler. Quand on voit que les films français dont on nous a tant rabattus les oreilles sont la vie d’Adèle et La Marche… On aurait préféré avoir un The Artist. On en arrive à avoir des films qui ont toujours des messages soit sur le racisme soit sur la tolérance. Ça en devient lassant comme si on voulait nous faire culpabiliser. Ne parlons même pas du langage qui se veut vulgaire. Quant à certains acteurs s’il pouvaient jouer mieux et parler de manière plus convaincante et expressive, ça irait déjà mieux. Je me suis hasardée une fois à regarder un film français, j’aurai mieux fait de m’abstenir. C’était vraiment nul. Changer de thèmes, avoir de meilleurs acteurs et peut-être que les films français feront plus envie. On regrette Michel Audiard parce qu’en ce temps-là, c’était quelque chose le cinéma français.
L’un des films français qui va sortir la semaine prochaine, sera sur Yves Saint Laurent, encore un thème bien d’actualité. Et quand on lit le commentaire d’un internaute qui a vu le film en avant-première : « dommage que la vie d’un si grand homme soit représentée par autant d’images presque indécentes. La créativité d’YSL n’est pas assez mise en avant. » Autre travers du cinéma français qui nous abreuve de scènes de sexe dont on se passerait bien. Problème de financement, films mauvais, le cinéma français aurait à mon avis besoin d’un nouveau souffle.
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