L’abbaye de Lérins, située sur l’île Saint-Honorat, au sud de Cannes, est une abbaye cistercienne. Dans ce cadre magnifique, une vingtaine de moines vivent selon la règle de saint Benoît, entre la prière et le travail manuel. Allez c’est parti, Divine Box vous dit tout sur l’histoire de l’abbaye de Lérins et ses délicieux produits !
Le miracle des serpents
Remontons dans le temps… Et hop, nous voilà en 410 ! L’histoire raconte que saint Honorat et son compagnon saint Caprais débarquent sur l’île de Lérins pour y vivre en ermite. En effet, l’île est infestée de serpents et donc déserte. Découvrant cela, saint Honorat se met à prier, et tous les reptiles meurent instantanément ! Cependant, les cadavres de serpents commencent à empester l’air. Alors saint Honorat décide de prier à nouveau, et une énorme vague balaie toute l’île et emporte tous les serpents… ! Dingue non ?
Une abbaye cistercienne
Après ce miracle, la renommée de saint Honorat se répand, et très vite des jeunes gens de la région décident de le rejoindre. C’est ainsi qu’est lancée la construction d’un premier monastère sur l’île. A sa mort, l’île est appelée “île Saint-Honorat” ! En 660, saint Aygulphe arrive à Lérins, et devient père abbé jusqu’à sa mort en martyr en 675. C’est lui qui a instauré la règle de saint Benoît dans le monastère. Aujourd’hui, 1350 ans plus tard, c’est encore cette règle qui est observée par les moines cisterciens de l’abbaye de Lérins !
De nombreuses attaques
Au cours de son histoire, l’île est à plusieurs reprises attaquée et pillée par les sarrasins. En 732 notamment, après la défaite à Poitiers, les sarrasins se replient dans le sud et 500 moines sont massacrés. Le monastère est détruit, puis reconstruit. Mais en 1047, des pirates sarrasins capturent les moines et les emmènent en Espagne. Heureusement, les moines finissent par être libérés, et de retour sur l’île ils entreprennent d’impressionnants travaux de fortification de leur monastère.
Encore et encore des difficultés
Cependant, cela ne suffit pas, et en 1400, des pirates Génois pillent le monastère, ce qui conduit la communauté à demander une garde permanente par des soldats. En 1524, le monastère est de nouveau pillé, puis occupé en 1635. Les moines français récupèrent heureusement l’île deux ans plus tard, et malgré quelques attaques, ils parviennent cette fois-ci à la garder pour de bon ! Ainsi la violence cesse enfin, jusqu’à la Révolution, où le monastère est fermé en 1788 par commission royale, puis considéré comme bien national. Ensuite, le monastère est vendu deux fois, puis arrive enfin entre les mains de Mgr Henri Jordany en 1869, qui fait restaurer l’abbaye ! Pfiou, tout est bien qui finit bien !
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, la communauté cistercienne suit la règle de saint Benoît, “ora et labora”. Ils prient huit fois par jour dans leur chapelle, et ont le premier office à 4h15 ! Pour assurer leur subsistance, ils travaillent de leurs mains dans diverses activités. Les 21 frères présents sur l’île ont une petite compagnie maritime, un restaurant, un vignoble de 8,5 hectares, une oliveraie, et un atelier de production de liqueurs ! Ainsi, en plus de leurs temps de prière, les moines sont bien occupés entre l’hôtellerie et toutes ces activités d’artisanat monastique !
Le travail des moines
Les oliviers donnent chaque année entre 3 et 4 tonnes d’olives, qui sont ensuite pressées près de Nice et transformées en huile. Ce sont ensuite les frères eux-mêmes qui s’occupent de tout le reste : décantage, filtrage, et mise en bouteilles.
Pour ce qui est du vignoble, il existe depuis le Moyen Âge ! La communauté propose sept cuvées différentes, dont certaines ont été primées dans de grands concours, et même servies à la table du G20 devant les plus grands chefs d’Etat !
Mais ce qui a aussi beaucoup contribué à faire connaître l’abbaye c’est aussi… ses liqueurs ! Citron, mandarine, verveine… chaque recette est transmise de frère liquoriste en frère liquoriste, et contient de nombreuses plantes (par exemple, la lérina verte en contient 44 !). La distillation se fait aujourd’hui au nom de toute la communauté par le frère G.-C., qui utilise encore un vieil alambic artisanal de 1948 !
Et pour se procurer les liqueurs de l’abbaye de Lérins ?
Le plus sympathique, évidemment, serait de pouvoir se rendre directement sur l’île et d’acheter à la boutique les liqueurs de l’abbaye de Lérins. Ce serait l’occasion de faire le tour de cette île paradisiaque, et pourquoi pas de se reposer quelques jours à l’hôtellerie ? (hors période de Covid seulement !)
Mais vous pouvez aussi cliquer ici pour acheter en ligne les liqueurs de l’abbaye de Lérins. (vous serez redirigés sur la boutique monastique en ligne de Divine Box)
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