Le quotidien « L’Est Républicain » rapporte cette incroyable nouvelle :
« Le gouvernement aurait voulu se mettre à dos les 670 habitants de Tantonville qu’il ne s’y serait pas pris autrement ! Mercredi soir, le maire de la petite commune a reçu un appel téléphonique de la préfecture de Meurthe-et-Moselle lui annonçant qu’un certain nombre de demandeurs d’asile allaient séjourner au château du Clos à partir de la semaine suivante, jusqu’au 31 mars. »
« Depuis jeudi, le maire est assailli de réactions hostiles de la part d’élus et d’habitants de Tantonville. Les migrants seraient au nombre de 37. Il s’agirait de Soudanais en provenance de Calais. Le château du Clos 1, route d’Affracourt, est un centre de vacances appartenant à la caisse d’activités sociales d’EDF-GDF, qui vient de mettre les lieux à disposition de l’État pour loger des demandeurs d’asile durant la période hivernale de fermeture du château. »
Le maire de cette petite commune précise :
« Il n’y a eu aucune concertation, aucun débat, aucune réunion préparatoire, on a appris ça comme ça, brutalement, sans que rien ne soit discuté. (…) Les gens ont la trouille des demandeurs d’asile qui doivent arriver. On n’en veut pas ! 37 migrants, c’est beaucoup trop par rapport à la population de Tantonville. (…) On n’est pas raciste, mais ce n’est pas possible. Les gens ont peur. Il y a des risques. Le week-end, comment vont-ils s’occuper ? Qu’est-ce qui va se passer en cas de bagarres ? Quel va être l’appui de la gendarmerie ? »
Le château du Clos, où vont être logés les 37 clandestins soudanais, est « un édifice du XIXe siècle que l’on doit à la magnificence de la famille Tourtel, fondatrice des Brasseries de Tantonville. »
Sur le site de la Caisse Centrale d’Activités Sociales du personnel des industries électrique et gazière (CCAS d’EDF-GDF) qui est propriétaire de ce château luxueux, on apprend qu’il est « implanté au milieu d’un parc ombragé de 8 hectares » et que son équipement comprend « bibliothèque, salle d’activités, piscine, terrains de volley et de basket, tennis de table, mur d’escalade, labo photo, matériel informatique et radio ».
Même chose au château de Pessat-Villeneuve
Le quotidien « La Montagne » rapporte que, dans le village auvergnat de Pessat-Villeneuve (Puy-de-Dôme), qui compte 530 habitants, ce sont 48 clandestins soudanais et érythréens qui vivent en châtelains dans le château de Villeneuve dont la commune est propriétaire.
Gérard Dubois, maire de Pessat-Villeneuve, explique en bon « démocrate » : « Je ne regrette rien. Je m’attendais à ce que le choix d’accueillir des migrants ne fasse pas l’unanimité et soulève des questions ». Avant d’ajouter : « J’ai dû fermer l’accueil téléphonique de la mairie tellement nous recevions d’appels insultants et menaçants. Plus de 200 en 24 heures ! Et l’association « Forum réfugiés » aussi a été submergée de coups de fil ».
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