L’Eglise catholique entre dans l’ultime partie du carême, appelée quinzaine de la Passion.
Point d’orgue spirituel pour les fidèles, ce temps de pénitence et de méditation fait revivre les derniers jours de la vie de Jésus.
L’Eglise a des moyens originaux pour instruire, et amener à Dieu :
LES CHEMINS DE CROIX
Les chemins de croix dont certains sont très évocateurs permettent une mise en situation de cette « montée » de Notre Seigneur vers sa crucifixion.
LES PIETA
Certaines églises possèdent aussi de très belles « pietà » qui nous dévoilent la douleur de la Sainte Vierge lorsqu’elle récupère dans ses bras, son fils, mort, couvert de plaies à la descente de la croix…
LES CALVAIRES
De nombreux calvaires aident aussi au recueillement et au souvenir de ces moments les plus sombres. On pense bien évidemment tout de suite aux calvaires bretons, sculptés dans le granit : magnifique évocation de la Passion. Entre autre, il faut mentionner l’admirable calvaire de Plougastel, à lui seul il vaut tout un cours de catéchisme ! Celui de Guimiliau ou bien encore, celui de Guéhenno, chargé d’histoire et de foi : il a été reconstitué grâce aux morceaux récupérés par les paroissiens lorsque les républicains durant la Terreur l’ont détruit. Je ne peux malheureusement pas citer tous ces monuments admirables !
A ne pas négliger non plus, dans un tout autre style, le calvaire situé à côté de la Grotte de Ste Marie Madeleine, dans le Massif de la Sainte Baume en Provence. Les personnages sont très réalistes ; de plus, le site aide à la méditation grâce à la présence de la grotte où vécut une trentaine d’années la sainte qui a tant aimé le Christ.
LES STATUES – LES MISES AU TOMBEAU
Les « mises au tombeau » sont aussi de naïves représentations de la Passion :
On en trouve une très ancienne à Chambéry en l’église de Saint Pierre de Lémenc : elle date du XVe siècle, taillée dans du calcaire, mais très abimée et mutilée à la Révolution.
L’église de Salers dans le Cantal en possède une en revanche, très bien conservée, du XVe siècle, sculptée dans la même matière et d’un exceptionnel réalisme !
Près de Troyes, l’église de Chaource, offre elle aussi une mise au tombeau en pierre polychrome et celle de Romans dans la Drome est tout aussi remarquable…
En bois polychrome, maintenant, nous avons celle de l’abbaye de Moissac toujours du XVe siècle. Je dois malheureusement me limiter car de petits chefs-d’œuvre sont disséminés un peu partout en France : il suffit de savoir les dénicher.
Ensuite, je citerai l’église Sainte Croix, de Bonifacio qui renferme une très riche « invention de la Sainte croix » : la découverte de la Vraie croix, cachée au soir du vendredi Saint et retrouvée par sainte Hélène au début du IVe siècle. Cet ensemble de statues ou « chasse » est sorti en procession lors de la Semaine Sainte et donne lieu à de très belles fêtes durant la Semaine Sainte.
Alors poussons les portes et ouvrons nos yeux pour découvrir toutes les merveilles que recèlent nos églises et surtout, ouvrons nos cœurs à l’amour infini que Dieu déploie de toute éternité pour nous attirer à Lui.
M. H. Geais
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