Il y a des limites à tout. Même à la miséricorde du « papa des pauvres ». Les clochards et les migrants ayant pris racine sous la colonnade du Bernin, place saint Pierre, ont été priés par la police vaticane de dégager durant la journée. Ils pourront revenir y dormir la nuit.
« Trop de dégradation » sous-entendent des voix dans l’enceinte de la cité apostolique, encore sous le choc d’une vidéo montrant un SDF qui se délestait d’un trop plein intérieur au pied d’une des colonnes baroques. « Motif surtout de sécurité » s’est affrété à préciser la salle de presse du Saint-Siège.
L’un et l’autre en vérité ! Les policiers chargés de sécuriser le site étaient dépassés par la somme à vérifier de bagages, sacs et objets divers oubliés par les clochards sur la place. Mais la dégradation du lieu nuisait pareillement au tourisme et aux pèlerinages.
L’affaire est en ne peu plus symbolique quand l’on pense que du haut du balcon papal résonnent en continu les appels à l’accueil, à la tolérance et à la miséricorde. Mais entre la réalité crue et le rêve idéaliste même le Vatican bergoglien a été obligé de s’incliner : la réalité prévaut sur le rêve !
La miséricorde du pape a subi une autre déchirure, cette fois-ci du fait du pape lui-même. Pas de miséricorde pontificale pour les pédophiles :
« Qui est condamné pour abus sexuel sur mineur peut se tourner vers le pape pour avoir la grâce, mais je n’en ai jamais signée et je n’en signerai jamais. J’espère que cela est clair »
a-t-il déclaré, hier matin, devant la Commission de protection des mineurs. Parce que ce sont des malades a-t-il expliqué.
« La pédophilie est une maladie. Aujourd’hui [le pédophile] se repent, il va en avant, on le pardonne, mais après deux ans il recommence. »
Pourtant n’est-ce pas lui qui prêche la miséricorde pour toutes et tous, des dictateurs marxistes aux mains pleines de sang aux avorteurs traîtres à leur serment d’Hippocrate ? Et puis comme catholiques, ne devons-nous pas donner notre pardon à qui se repent sincèrement, expie et veut changer de vie ?
Le crime de pédophilie est un péché abominable, qui crie vengeance devant la face de Dieu et qui doit être puni, en justice, d’une juste peine, ce qui est bien peu souvent le cas. Mais à tout pécheur repentant et voulant expier ses fautes, Dieu offre sa miséricorde. Mais pas François, le « pape de la miséricorde ». Pour une fois, il ferme les portes… à double tour.
Francesca de Villasmundo
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