Cette main tenue n’a pas plu aux militants de Forza Nuova qui dimanche dernier ont pendu des banderoles aux alentours de la Basilique Saint-Marc de Venise.
L’affaire remonte à la semaine dernière : environ 200 jeunes africains et bengalis, clandestins demandeurs d’asile, depuis un an dans l’ex-base militaire de l’Otan de Cona reconvertie en centre d’accueil, ont organisé une « Marche de la Dignité » vers la préfecture de Venise à 50 km pour demander « plus de droits et de meilleurs conditions de vie » ! Le long du parcours, les 212 manifestants ont trouvé l’hospitalité dans certaines paroisses et centres Caritas. Vendredi le patriarche de Venise, Mgr Moraglia, a remercié les curés et les paroissiens qui se sont investis dans cet accueil :
« Tendre une main, accueillir, venir à la rencontre de qui se trouve dans une situation difficile : voilà ce que nous avons fait »
a-t-il écrit dans une déclaration qu’il a publiée sur le bulletin diocésain.
Le mouvement identitaire Forza Nuova a protesté, avec ses banderoles place Saint-Marc à Venise, et dans un communiqué où il conteste
« les appels au devoir de l’accueil à tout prix qui, depuis longtemps et quotidiennement, proviennent de l’Église gouvernée par le pape Bergoglio et par les responsables des diocèses, dont Moraglia »,
et évoque
« le cynique business (sur les migrants, ndlr) qui pèse sur les épaules des citoyens et de leur sécurité ».
Évidemment, le quotidien des évêques italiens, Avvenire, totalement déconnecté des difficultés des Italiens et de leur ras-le-bol face à cette invasion migratoire, a applaudi dans sa dernière édition, cette initiative du patriarche de Venise et condamné l’action de Forza Nuova. Cependant, il a bien été obligé de révéler qu’une bonne partie de ces 200 clandestins à qui, après de longs pourparlers, il avait été trouvé par les autorités locales de nouveaux logements dans un régime de micro-accueil, est retourné dans le centre d’accueil de Cona entre samedi et dimanche. Motif : les nouvelles solutions de logement étaient, selon les clandestins, pires que celles offertes par le premier centre d’accueil ! D’où ce matin, une nouvelle manifestation de leur part pour demander à nouveau « plus de droits et de meilleurs conditions de vie ».
Jamais contents ces clandestins…
Quant aux Italiens pauvres ou SDF, eux, ils ne manifestent ni ne protestent…
Francesca de Villasmundo
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