Mgr Mario Delpini, archevêque de Milan, est venu en personne consacrer ce monument, étalant une morbidité de mauvais goût en ce lieu sacré : il est composé de sculptures de têtes décapitées, de la Madonne de la Piéta de Michel-Ange à celle de l’empereur Adrien, de têtes de la sculpture classique, du Bernin, du Borromini, jusqu’à des caboches contemporaines... Cet autel réalisé par un artiste italien en vogue Claudio Parmiggiani, -qui aime parsemer ses créations des têtes coupées-, rappelle un des reliefs de la Colonne de Trajan sur lequel sont représentés des légionnaires romains jouant au ballon avec les têtes des barbares.
Pour convaincre du bien fondé d’une telle œuvre dérangeante et provocatrice dans la basilique, l’évêque de Milan a eu besoin de recourir à tout un sermon en reprenant le sentimental leitmotiv bergoglien :
« Le Seigneur accueille tout le monde ! Sur cet autel tout le monde est représenté. Chrétiens et païens, saints et pécheurs. »
Et sa maison accueille l’art dégénéré, désacralisant volontairement, en prime !
Un spectacle qui ne promet pas cet apaisement de l’esprit recherché d’habitude dans une église après que le regard humain s’est posé sur cette « table » destinée à la célébration de la nouvelle liturgie conciliaire : tout autant que la messe Paul VI a provoqué la fuite du troupeau, cette composition tordue de non-art contemporain encouragera le peu de fidèles restant à déserter la messe dominicale dans le « rite ordinaire ».
A messe désacralisée, autel désacralisant !
Francesca de Villasmundo
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