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L’un de nos fidèles lecteurs, proche du Prince Sixte Henri de Bourbon Parme, nous a fait parvenir une interview exclusive.
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Comme il nous arrive de le faire périodiquement lors de grands évènements politiques nous avons demandé à SAR le Prince Sixte Henri de Bourbon Parme de bien vouloir nous faire part de son analyse sur la situation électorale à la veille du second tour.
De retour de Jérusalem – où, en tant que Grand maître de l’Ordre de Saint Lazare, il venait inaugurer une nouvelle maison de l’Ordre – Mgr Sixte Henri a bien voulu répondre à notre sollicitation et nous livrer ses réflexions comme il l’a toujours fait.
Qu’il en soit ici très chaudement remercié.
Monseigneur comment analysez-vous d’abord l’affaire des « primaires » ?
Vous avez raison d’évoquer cette question en préalable car elle est à l’origine de la situation politique que nous voyons évoluer actuellement, dont ces élections, dans leur forme, ne sont que l’évidente conséquence.
Il ne s’agit au départ que de la frustration d’un homme dévoré d’ambition et vexé dans son amour propre, ulcéré par sa défaite électorale face à François Hollande: Nicolas Sarkozy.
Il n’a qu’un but, revenir au pouvoir lors des prochaines élections, d’autant que la popularité de son successeur est encore, si c’est possible, plus mauvaise que la sienne.
Il sait que même si sa popularité est effectivement très faible dans l’opinion, il peut compter sur le soutien sans faille des militants de l’appareil UMP.
Il va donc commencer par refondre ce parti pour en faire une machine électorale à sa dévotion sur le modèle de son grand ami : les Etats-Unis. Il va même alors jusqu’à faire appeler son parti « Les Républicains » ce qui sera finalement accepté malgré divers recours déposés pour dénoncer cette imposture qui pourrait à contrario laisser supposer que seuls les membres de ce parti pourraient se réclamer d’être des « républicains », ce qui n’est pas évidemment du gout de tous ceux qui, de la supposée « droite » à la « gauche » ou extrême gauche, font assaut de professions de foi républicaines volontiers sectaires et jacobines…
Nous laisserons donc les « républicains » de toutes obédiences s’expliquer entre eux.
Là n’est pas la question. La question pour Nicolas Sarkozy était de faire confisquer à son unique profit la capacité de ce nouveau parti à présenter et à soutenir une candidature aux élections présidentielles.
Une arme à double tranchant dans la mesure où il fallait s’assurer que la puissance de l’appareil militant serait capable de museler les légitimes prétentions d’autres candidats qui pourraient émerger…
Il devenait nécessaire d’une part d’officialiser une confiscation du parrainage électoral par les mouvements ralliés de la droite et du centre qui acceptaient de s’inféoder à Sarkozy, d’autre part de procéder à une élimination des concurrents inévitables.
C’est là que, toujours sur le modèle américain, a germé l’idée des primaires à laquelle Raffarin, le grand ordonnateur de l’ombre de l’ex-UMP, ne s’est pas opposé.
Une idée qui fut aussitôt reprise par le parti de François Hollande, d’une part parce que cela pouvait éviter l’implosion prévisible du parti socialiste en pleine déconfiture en faisant taire les ambitions ingérables et contradictoires des uns ou des autres, d’autre part, parce qu’aussi impopulaire soit-il, François Hollande n’avait aucune chance d’accéder à un second mandat, sauf face à… Nicolas Sarkozy !
Toutes les enquêtes d’opinion le confirmaient.
Et François Hollande a du se prendre à rêver de cette affiche électorale inédite : le choix, imposé au suffrage universel par les partis politiques dominants, entre deux personnalités caractérisées par leur médiocrité intrinsèque et leur impopularité notoire.
Les « primaires de la droite » se déroulant assez tôt, la gauche n’a pas manqué de prendre aussitôt la mesure de l’avantage que constituerait la connaissance de l’adversaire avant l’organisation de ses propres « primaires ».
Et dans les deux cas un formidable appareil médiatique fut mis en place dans le but du formatage de l’opinion, matraquée de sondages des plus douteux, harcelée par un martelage encore inédit, au point que certains peuvent se demander aujourd’hui si le pouvoir s’incarne dans notre pays, dans le monde politique ou le monde médiatique ! Las… Les médias comme les partis allaient très vite déchanter !
On a coutume de dire lors d’une élection : « Au premier tour on choisit, au second tour on élimine. »
C’est en fait exactement l’inverse qui s’est produit là, et la tendance du « tous pour… » portée comme bonne parole par les partis et les médias s’est transformée en croisade populaire du « tout sauf… »
Ces primaires n’ont pas été l’occasion d’un choix, elles ont traduit le rejet massif de gens dont le peuple ne voulait plus mais que les appareils politiques, avec l’appui de médias complices, ont imposé aux électeurs de gré ou de force !
C’est Victor Hugo qui évoquait, au sujet de l’attitude du peuple, « l’âne qui se cabre »…
« Tous sauf Sarkozy, tout sauf Juppé » d’un côté, « Tous sauf Valls, tout sauf Montebourg » de l’autre.
François Hollande, perdant en Sarkozy son meilleur agent électoral, s’est évidement aussitôt retiré du jeu ne voulant pas se faire ridiculiser…
On est donc arrivé à ce que les deux grands partis historiques de gouvernement de la France depuis l’avènement de la cinquième république imposent au suffrage universel ses deux candidats les plus médiocres, ceux qui, par leur insignifiance, n’avait pas pu cristalliser la haine populaire : Fillon et Hamon.
On soulignera au passage que la perspective de gouvernance, le programme des candidats, n’ont jamais été au cœur de cette campagne, ce qui n’est pas le moindre de ses paradoxes.
Ajoutons à cela ces affaires financières, médiatisées à outrance, dans lesquelles sont empêtrés les uns et les autres, et on aura exactement l’illustration de ce qu’énonçait déjà Bernard Shaw, qui se traduit à peu près ainsi : « La démocratie est la forme de gouvernement qui conduit à la mise en place d’une minorité de corrompus, élus par la masse des incompétents. ».
Ces candidats, rescapés, sont aussi ceux, qui n’ayant pas bénéficié du soutien direct et enthousiaste des médias, ont apporté la preuve – s’il en fallait encore une – de la suffisance, de la partialité, voire de la malhonnêteté de ceux-ci.
Comme le disait déjà Paul Valéry « Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion ».
Une méfiance désormais patente vis-à-vis des médias, qui est parfaitement justifiée et qui sera durable !
Il y a fort à parier que pareille mésaventure électorale ne se reproduira pas car les appareils politiques ne sont pas prêts à laisser à nouveau le peuple se prononcer et interférer dans leurs combines : je crois que des élections primaires ne seront plus à l’ordre du jour avant longtemps !
Certains leaders des « Républicains » l’ont d’ailleurs déjà annoncé !
La principale caractéristique des régimes dits « populaires » a toujours été la méfiance instinctive, pour ne pas dire viscérale, voire le mépris, de ses dirigeants pour le peuple qui est toujours susceptible de manifester une opinion non-conforme à leurs souhaits.
C’est ce qu’on retrouve dans la fameuse boutade de Bertolt Brecht :
« Ne serait-il pas plus simple alors pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »
Jamais le peuple, ou plutôt « les peuples » tels que les évoquaient nos Rois – reconnaissant et respectant par là leur pluralité et leur diversité – n’auront été aussi méprisés des élites politiques que dans les « démocrassies », surtout les démocraties dites populaires.
Merci beaucoup de cette analyse Monseigneur.
Vous nous avez brossé-là un tableau peu enthousiasmant qui nous fait deviner dans quelle logique l’élection présidentielle va s’inscrire. Ce sera donc la parfaite continuité médiocratique?
Nous avons eu un premier tour caractérisé, répétons-le, par l’insignifiance des candidats proposés par les partis de gouvernement majoritaires dans le pays, par la floraison de candidats dits « petits » car délaissés par les grandes formations politiques et surtout l’émergence de candidatures issues de partis néo-crées, comme le pseudo parti radical « En marche » ou « Debout la France » qui s’étaient volontairement mis à l’écart des calculs politiques des primaires pour assurer leur survie: Mélenchon, Macron et Dupont-Aignant.
Vous remarquerez que je n’ai cité encore ici ni le Front National ni Marine Le Pen.
C’est que, jusqu’ici, nous avons évoqué des partis et des appareils politiques qui procèdent de la même mécanique et des mêmes calculs. Pour le Front National, ostracisé par le monde politique et vilipendé par les journalistes, la situation est beaucoup plus simple : il est seul, mais il est porté par une formidable vague jeune, populaire, au grand dam des médias.
Comme il en est conscient, il lui suffit d’attendre en observant les partis « démocratiques et républicains » s’entre-déchirer : c’est ce qu’ils font le mieux d’ailleurs !
Si l’analyse des programmes n’est pas aisée, car c’est ce qui a été le moins exposé, on peut tout de même dégager deux grandes tendances de ces candidats qui traduisent deux conceptions antinomiques de notre pays et qui engagent sa survie.
– Une conception que l’on qualifie de « souverainiste » qui implique le respect de nos frontières, la maîtrise de l’immigration, la lutte contre le dumping social et contre les délocalisations industrielles, l’autonomie de notre monnaie, la réappropriation de notre législation et de notre culture, de notre politique de défense, la maîtrise de nos importations, la capacité de réindustrialiser et de créer des emplois, la réorganisation de notre commerce international et l’indépendance de nos options d’alliances dégagées du dogmatisme.
(Donc à court, voire moyen terme, et suivant des modalités différentes, cela implique la sortie de l’euro, l’abandon de l’OTAN et de l’Europe de Bruxelles telle qu’elle existe aujourd’hui) et une recomposition des alliances garantissant à la France sa grandeur et sa prospérité.
– Une conception que l’on qualifie de « européiste » qui se traduit par une inféodation totale économique, sociale, sociétale et internationale aux diktats de Bruxelles, pour le seul profit de quelques multinationales et des organismes financiers, et ce qui conduira à moyen terme à la dissolution de la France dans un magma multiethnique et multiculturel peuplant une Europe aux ressources nivelées, où le salaire moyen des populations nécessairement appauvries par la dogmatique égalitariste sera fatalement plus proche de celui de la Pologne ou de l’Espagne que de celui de la Belgique ou de l’Allemagne. Une conception politique où la France n’est qu’un rouage de l’OTAN et le destinataire des décisions de Bruxelles, avec tout ce que cela comporte de circulation incontrôlée imposée, des hommes (immigration) comme des marchandises plaçant l’Europe en situation non concurrentielle, donc créatrice de chômage et d’insécurité.
Très clairement seuls trois candidats sur les onze en lice ont pris cette option : Macron, Fillon et Lassale obnubilé par les aides de la PAC, oubliant que les agriculteurs français, avant la mise en place de la PAC étaient largement subventionnés… L’agriculture française ne doit vraiment rien à l’Europe sinon la politique désastreuse de « la course à la terre » qui fait qu’aujourd’hui les jeunes agriculteurs ne peuvent plus s’installer ! C’est cela que l’on doit à Bruxelles !
C’est dans la ligne Sarko-Hollandiste que nous subissons depuis dix ans…
Les huit autres candidats, à des degrés divers, de Mélenchon à Asselineau, de Dupont-Aignan à Marine Le Pen sont tous favorable à une refonte des traités nous liant aux instances européennes, à une indépendance modulée à négocier vis-à-vis de l’euro, et à une sortie de l’OTAN et de l’alliance obligatoire et inconditionnelle de la ligne atlantico-sioniste affichée par les USA…
Les études récentes, au grand dam des européistes militants, montrent que 40% à 45% seulement des Français sont favorables au maintien de la France, sans conditions, dans l’Europe, ce qui avait fait dire à Juppé lors des primaires, qu’il ne prendrait jamais le risque d’organiser un référendum sur un éventuel « Frexit ». Trop sûr du résultat…
On ne va pas se lancer ici sur la réfutation technique de la honteuse propagande médiatique, qui va porter aux nues pour leur capacité d’intégration et leur participation à l’économie nationale les quelques ingénieurs et médecins syriens récupérés parmi les centaines de milliers de migrants acculturés que Bruxelles laisse – depuis l’assassinat de Kadhafi programmé par Sarkozy et son ami BHL – déferler sur l’Europe…
Pas plus que l’on ne dissertera sur le bourrage de crâne insensé qui vise à laisser croire que la maîtrise d’une frontière équivaut au rideau de fer ! Les frontières n’ont jamais empêché le commerce et les échanges !
C’était déjà connu du temps de l’Empire sumérien !
Il est ahurissant de voir aujourd’hui que ce sont notamment les gens du troisième âge qui ont connu les fameuses « trente glorieuses », sans Europe et sans euro, qui sont conduits par l’endoctrinement des médias à trembler à l’idée d’un « retour en arrière » vers cette époque dépassée de prospérité, autrement enviable socialement et économiquement que le marasme sans perspective où ils se trouvent aujourd’hui et qu’apparemment la majorité d’entre eux s’obstinerait à vouloir voir continuer!
Les résultats du premier tour n’ont révélé que peu de surprise, si ce n’est la seconde position de Marine Le Pen que tous les sondages sérieux donnaient pourtant très en avance sur son premier poursuivant.
L’engouement et le matracage médiatique ont propulsé Macron au deuxième tour, aux dépends de Fillon victime de la campagne médiatique et judiciaire qu’il a subi.
La plus grande surprise sera la résistible ascension de Jean Luc Mélenchon qui a fini par quasiment rejoindre Fillon sur la troisième marche!
Si l’on cumule aujourd’hui le Parti de Gauche et les petits partis extrémistes de gauche, on constate que la gauche radicale dépasse maintenant les 20% ce qui n’est pas le moins préoccupant quand la gauche socialiste traditionnelle s’effondre aujourd’hui complètement.
Cela restera le plus grand succès politique de François Hollande : être parvenu durant son quinquennat à laminer le parti socialiste ! Il est probable que le PS ne s’en relèvera pas !
Alors, Monseigneur, que dire pour dimanche prochain ?
Depuis l’Alliance conclue avec Dupont-Aignan, même si je considère que Marine Le Pen n’aurait pas dû annoncer si vite cette nomination de premier ministre qui sonne comme un marchandage, les positions sont claires et l’alternative incontournable.
Le vote, dimanche, est un vote d’option économique et sociétal. C’est un vote pour l’avenir qui peut permettre soit de sortir d’une impasse politico-historique, soit de voir la France disparaître comme entité politique, ethnique et culturelle… Et ce sera alors la dernière manifestation politique de sa souveraineté palissante.
Les déclarations de chacun sont sans ambiguïté.
Monsieur Macron nous a dit qu’il ne connaissait pas de « culture française », ses déclarations odieuses parfois nous ont aussi montré qu’il ne connaissait pas l’Histoire de France.
Sa sortie sur l’opposition supposée entre le nationalisme et le patriotisme montre qu’il ne maîtrise pas non plus l’histoire des idées, à moins que sa culture philosophique ne lui ait été délivrée par Finkielkraut, ce dont je doute !
En fait, Macron est un pur produit du marketing politique, construit par des agences de lobbying comme l’a très plaisamment exposé Michel Onfray : chaque question posée par l’équipe de Macron est traitée par un lobbyiste patenté, séparément de toute autre question, en fonction des besoins : on tire un tiroir !
L’ensemble n’a donc aucune cohérence, ce qui explique les interrogations multiples que son discours quelque peu alambiqué, voire décousu, a pu soulever.
En matière de patriotisme, je ferai volontiers mienne cette très belle formule énoncée par le directeur de campagne de Marine Le Pen que j’invite chacun de vos lecteurs à méditer :
« Pour Emmanuel Macron, un pays, c’est un endroit où on vit. Pour un patriote, son pays, c’est quelque chose qui vit en lui. »
C’est effectivement tout ce qui peut faire la différence de mentalité entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Macron, c’est la synthèse du sarko-hollandisme. Et c’est à cela que les électeurs seront confrontés.
Qu’ils sachent qu’Emmanuel Macron vient de demander à Bruxelles de prendre des sanctions contre les pays d’Europe Centrale qui n’ouvraient pas suffisamment la porte aux migrants selon ses goûts !
Cela en dit long sur sa détermination réelle en matière économique et sociale qui est d’abord idéologique!
Quant à la coalition qui le soutient aujourd’hui, il n’y a vraiment rien à en dire !
L’indignité d’un Fillon qui, dans le quart d’heure qui a suivi l’annonce de sa défaite, toute affaire cessante, s’est précipité pour appeler à voter pour son adversaire afin de « contrer Le Pen » est la marque d’une veulerie bien peu compatible avec la fonction à laquelle il aspirait…
Quant à Bayrou, il est tellement inexistant que simplement le fait de l’évoquer pourrait être considéré partial voire tendencieux.
La coalition « anti-Le Pen » a beaucoup de plomb dans l’aile quoi qu’en disent certains.
Nous ne sommes plus en 2002…
Le challenge est colossal, l’enjeu est très important et nous ne sommes pas à l’abri d’une « divine surprise » comme disait Charles Maurras, ni d’une « divine bêtise » comme pourrait bien en sortir encore notre nouveau playboy issu de chez Rothschild qui a déjà défrayé la chronique médiatique avec des formules incongrues et des attitudes pour le moins inadéquates.
Sa tentative d’opposition entre patriotisme et « nationalisme générateur des guerres » est simplement grotesque ! C’est digne d’un Sarkozy qui s’était d’ailleurs illustré sur ce chapitre.
Macron n’a pas le même profil culturel et intellectuel mais ce n’est pas un Pompidou !
Pour finir, je tiens tout de même à mettre en garde Marine Le Pen contre une stigmatisation maladroite et déraisonnable des Musulmans de France, ce qui ne peut qu’avoir pour elle qu’un effet contre-productif.
Qu’on le veuille ou non, c’est d’abord un héritage historique : il existe aujourd’hui une forte minorité musulmane initialement immigrée, française de seconde ou troisième génération que l’on ne saurait négliger et encore moins ignorer.
Je comprends que le discours anti-immigration et le discours sécuritaire stigmatisent l’islamisme radical.
Je comprends moins que Marine Le Pen oublie de souligner que précisément cet endoctrinement salafiste, wahhabite, est aujourd’hui rejeté clairement et définitivement du monde sunnite dont il est issu.
J’avais largement évoqué cela lors d’un de nos derniers entretiens à propos du synode musulman de Grosny qui a vu le monde sunnite proprement « excommunier » le salafisme.
Il appartient donc aujourd’hui aux autorités et aux politiques d’aider les Musulmans à échapper à une main mise radicale qui les menace par-delà toute justification religieuse, et je m’étonne que les récentes déclarations des leaders de l’Union des Organisations Islamiques de France qui ont conduit à faire adopter à l’UOIF le nouveau nom de « Musulmans de France » n’aient pas eu plus d’échos !
http://www.la-croix.com/Religion/Islam/LUOIF-devient-Musulmans-France-2017-02-28-1200828273
« Nous avons choisi de nous appeler “Musulmans de France”, et pas “Les musulmans de France”, répond Tareq Oubrou. Cela signifie bien que nous n’avons pas vocation à représenter tous les musulmans de ce pays, mais que nous sommes un courant parmi d’autres. »
C’est donc à tous les musulmans, souvent autant victimes des exactions et des attentats que les autres, qu’il faut tendre la main, sans quoi, si on laisse la société française les rejeter, faute d’intégration ils vont se trouver précipités dans les bras de cet islamisme radical que l’on combat et dont ils ne veulent pas !
Et tous ces musulmans ont bien souvent des positions proches des nôtres sur des sujets de société comme la famille, l’éducation, la morale et les rapports intergénérationnels. Ils sont beaucoup plus proche des positions du Front National que de celles de la coalition hétéroclite et laxiste qui épaule Macron qui se fait déjà le nouveau champion des thèses d’éducation développées et mises en œuvre par Najat Vallaud Belkacem!
Le changement sera donc là dans la plus parfaite continuité dogmatique de la gauche, c’est le moins qu’on puisse en dire !
Nombre de ces musulmans voteraient Marine Le Pen dimanche par refus de la décadence de l’enseignement et de la dégradation du statut de la famille. Ne les décourageons pas par bêtise ou par sectarisme !
Ne pas le comprendre, et ne pas agir en conséquence, ce serait pire qu’une erreur : ce serait une faute, comme le disait Talleyrand.
Cela étant dit, il ne nous reste plus qu’à espérer un peu de logique de la part des Français et d’espérer qu’ils ne cèdent pas aux sirènes médiatiques d’un homme jeune et dynamique certes, mais sans assise sérieuse, confit dans une idéologie discutable comme ses prédécesseurs et dont la moyenne d’âge des soutiens politiques et financiers excède largement les 60 ans !
Son électorat appartient très majoritairement aussi au troisième âge, à la classe des retraités, celle qui sera paradoxalement l’une des premières à pâtir de sa nouvelle politique des revenus et des impôts.
Macron, le jeune, c’est le candidat des vieux !
En revanche, les commentateurs constatent sans plaisir que l’électorat de Marine Le Pen est majoritaire chez les 18 / 35 ans ! Encore un paradoxe !
Il faut croire finalement que les relents de mai 68, s’ils ont durablement imprégné la génération qui l’a vu naître, n’ont guère marqué les générations suivantes !
Qu’elles nous le démontrent donc ce dimanche où les options qui seront prises seront irréversibles.
Sinon la confiscation du politique par les partis sera définitive, tout comme la dissolution d’un pays, devenue une région francienne surnageant dans l’Europe…
Personnellement, et comme tous mes ancêtres depuis les origines de notre pays, je crois en la France, je crois en « ce pays qui vit en nous » !
Nous ne pouvons pas l’abandonner.
Il ne peut pas nous décevoir !
Merci, monseigneur, de cette note d’optimisme !
Propos recueillis par Saint – Plaix 2 / 05 / 17
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