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Sanctoral
Catherine Labouré, en religion sœur Catherine de la charité née le 2 mai 1806 à Fain-lès-Moutiers en France et décédée le 31 décembre 1876 à Paris, fille de la charité. Catherine naquit dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les Moutiers (21500), huitième d’une famille de dix enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère le 9 octobre 1815 et elle est recueillie, avec l’une de ses sœurs, par une tante à Saint-Rémy, non loin de Fain. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible l’entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Sœurs de la Charité à Langres.
A 12 ans, elle assume le rôle de la mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante. Son domaine, c’est le fournil, le verger, l’étable, le poulailler et le colombier. La première, elle se lève avant l’aurore, prépare les repas qu’emportent les ouvriers aux champs, assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l’abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand il revient des champs ou du marché de Montbard. (21500). Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le clergé a beaucoup diminué pendant la Révolution et le prêtre desservant ne vient que pour célébrer les enterrements et les mariages, très rarement une messe dominicale. En elle, monte un appel. Durant « le rêve » d’une nuit, comme elle le dira, ce rêve prend un visage d’un prêtre âgé, qu’elle pense reconnaître comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en verra l’image lors d’une visite aux Sœurs de Châtillon (21400) où elle suit quelques études élémentaires, de 1824 à 1826, chez une cousine qui tient un pensionnat. Elle revient à la ferme parce que la petite paysanne est mal à l’aise au milieu de ces jeunes filles de bonne famille. Son père voudrait bien la marier, mais elle refuse. Alors il l’envoie à Paris, où son fils tient un commerce de vins et un restaurant populaire. Elle devient servante. Elle y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise : elle servira les pauvres. De retour en Bourgogne, elle retrouve le pensionnat de Chatillon et les Sœurs de Saint Vincent de Paul. Son père cède enfin. Le mercredi 21 avril 1830, elle retrouve Paris et entre au » séminaire » de la Maison-Mère de la rue du Bac. Grande joie pour sœur Catherine, le dimanche suivant 25 avril. Les reliques de saint Vincent de Paul sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres.
Durant la nuit du 18 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, elle se sentit appelée par un enfant mystérieux qui la conduit à la chapelle, « dans le sanctuaire, dira-t-elle à son confesseur, à côté du fauteuil de Monsieur le Directeur. Et là, je me suis mise à genoux et l’enfant est resté debout tout le temps. Comme je trouvais le temps long, je regardais si les veilleuses (les sœurs) ne passaient pas par la tribune. Enfin l’heure est arrivée. L’enfant me prévient. Il me dit : Voici la Sainte Vierge, la voici. » « Je doutais si c’était la Sainte Vierge. Cependant l’enfant qui était là me dit : – Voici la Sainte Vierge-. Je n’ai fait qu’un saut auprès d’elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge ». Elle s’en confie à son père spirituel, Monsieur Aladel qui ne voit qu’illusion dans ce qu’elle dit, et surtout dans les malheurs dont elle parle. Or bien vite les événements ratifient ce que sainte Catherine lui avait dit être le message de Marie. La révolution éclate à la fin du mois, du 27 au 29 juillet.
Quatre mois plus tard, le 27 novembre à 5 heures et demi du soir, alors qu’elle est en oraison dans la chapelle au milieu de toutes les sœurs, elle fut saisie d’un grand désir de voir la Sainte Vierge. « Je pensais qu’elle me ferait cette grâce, mais ce désir était si fort que j’avais la conviction que je la verrai belle dans son plus beau… j’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de saint Joseph… elle avait une robe de soie blanche aurore. » « Il sortait de ses mains, comme par faisceaux, des rayons d’un éclat ravissant… » Elle entendit une voix qui lui disait : « Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes ». Autour du tableau, elle lut en caractères d’or, l’invocation suivante : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». La voix lui dit encore : « Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu ». Une fois encore, Monsieur Aladel accueille fort mal le récit de sœur Catherine. En décembre 1830, elle connaît une troisième et dernière apparition, mais elle ne se souvenait plus de la date exacte quand elle en parla, car elle avait obéi, ne s’en étant pas ouvert immédiatement à son confesseur. Comme au 27 novembre, c’est à 5 heures et demie. Les rayons qui jaillissent des mains « remplissaient tout le bas de manière qu’on ne voyait plus les pieds de la Sainte Vierge ». La voix se fait entendre au fond du cœur : « Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent ». L’apparition a le caractère d’un adieu. Elle reçoit ce message : « Vous ne me verrez plus, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons ». Deux mois plus tard, lorsqu’elle quitte la rue du Bac, la directrice du séminaire résume ainsi ses appréciations : « Forte, taille moyenne. Sait lire et écrire pour elle. Le caractère a paru bon. L’esprit et le jugement ne sont pas saillants. Assez de moyens. Pieuse, travaille à la perfection ».
Elle est nommée à l’hospice d’Enghien. Elle s’efface peu à peu, gardant une inlassable patience. Celle qu’on surnommait la « sœur du poulailler » quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876. Le soir même au réfectoire, Sœur Dufès apportera le récit des apparitions, écrit le 30 octobre, après la confidence de sainte Catherine : « Puisque Sœur Catherine est morte, il n’y a plus rien à cacher. Je vais vous lire ce qu’elle a écrit ».
Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris. Elle a été canonisée par Pie XII en 1947.
Martyrologe
Près de Corinthe, l’anniversaire de saint Sosthène, l’un des disciples du bienheureux Apôtre Paul, qui en fait mention dans l’épitre aux Corinthiens. Sosthène, chef de la synagogue de Corinthe, s’étant converti au Christ, fut frappé avec violence en présence du proconsul Gallion, et consacra par un glorieux début les prémices de sa foi.
A Rome, saint Ruf, que Dioclétien fit martyriser avec toute sa famille.
En Afrique, les saints évêques martyrs Papinien et Mansuet. Durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Genséric, ils eurent, pour la défense de la foi catholique, le corps brûlé avec des lames de fer rougies au feu, accomplissant ainsi leur glorieux combat. En ce même temps neuf autres saints évêques, savoir : Valérien, Urbain, Crescent, Eustache, Cresconius, Crescentien, Félix, Hortulan et Florentien, condamnés à l’exil, y terminèrent le cours de leur vie.
A Constantinople, les saints martyrs Étienne le Jeune, Basile, Pierre, André ; et trois cent trente-neuf moines, leurs compagnons. Sous Constantin Copronyme, ils furent cruellement tourmentés par divers supplices pour le culte des saintes images, et confirmèrent par l’effusion de leur sang la vérité de la foi catholique.
A Naples, en Campanie, la mise au tombeau de saint Jacques de la Marche, prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs et confesseur, célèbre par l’austérité de sa vie, le succès de ses prédications, ses ambassades pour les intérêts de la chrétienté ; il a été inscrit au catalogue des saints par le souverain pontife Benoît XIII.
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