En citant la fameuse phrase évangélique « les derniers seront les premiers » Salvini, vilipendé par toute la gauche radicale-chic et bien-pensante, a été saisi par un élan chrétien et a sorti son chapelet :
« Un abbé me l’a offert, fait par une femme qui combat dans la rue, et je ne le laisse plus. »
Et de poursuivre par un « serment » politique devant ses militants qu’il appelle les « 50 000 apôtres » :
« Les derniers seront les premiers : cela veut dire passer des paroles aux faits, se salir les mains, se fatiguer et rester honnêtes, ce qui est passé de mode. »
« Si chacun y met du courage et du cœur, cette année la Pâques sera la fête de la Résurrection et de la libération. »
« Je m’engage et je jure d’être fidèle à mon peuple, 60 millions d’Italiens, de le servir avec honnêteté et courage, je jure d’appliquer vraiment la constitution italienne, ignorée par beaucoup, et je jure de le faire en respectant les enseignements contenus dans cet Évangile sacré. Je le jure. Jurez-vous avec moi ? Merci. Allons gouverner. »
« Il y a du soleil. Quelqu’un là-haut est en train de nous donner un coup de main. La Madonnina (la Sainte Vierge, ndlr) veut ramener la sérénité en Italie. Un pays comme le nôtre ne peut que se définir chrétien. »
Paroles et gestes qui n’ont pas plus aux évêques pro-migrants qui pullulent en Italie. En particulier à Mgr Gian Carlo Perego, archevêque de Ferrara, connu comme « l’évêque des réfugiés ». Il a été outré que Salvini ait eu l’audace de brandir un Évangile et un Rosaire et l’a fait savoir à la presse :
« Ici nous nous trouvons devant un leader qui de manière contradictoire se présente avec un Évangile et un chapelet et de l’autre côté prêche le non-accueil et le refus de l’autre »
a déclaré l’évêque au journal gauchiste italien La Republicca. Mgr Perego s’est insurgé également contre ce qu’il considère :
« l’instrumentalisation de deux « symboles » importants, fondamentaux de l’expérience chrétienne. En outre de la part d’un parti qui ne s’est jamais déclaré d’inspiration chrétienne et qui s’accompagne d’une sorte de fondamentalisme catholique ».
Que Salvini et son parti soient en première ligne pour soutenir le combat catholique contre les unions homosexuelles, la théorie du genre, et en faveur de la famille naturelle, ne suffit pas pour Mgr Perego qui insiste :
« La ligue en réalité en ce qui regarde le thème du pluralisme religieux, de l’accueil, de la solidarité, s’est absolument éloignée du catholicisme social. »
Voilà ! Tout est dit : ce qui fait le « catholicisme social » pour l’évêque des « réfugiés » c’est l’humanitarisme cosmopolite et mondialiste ! Et tant pis si la nation italienne, son identité et sa civilisation chrétienne disparaissent… Ce ne sont que des dommages collatéraux !
Matteo Salvini, à ceux qui le critiquent, fait remarquer fort à propos que nulle part l’Évangile dit qu’il faut accueillir tout le monde :
« Dans mon Italie, l’immigration a des règles, des nombres et des limites. Comme aux États-Unis et au Canada. Selon vous, l’Évangile dit d’accueillir quiconque ? Avec 5 millions d’Italiens sous le seuil de pauvreté, « mon prochain » est à Milan, Naples, Turin, Rome… »
Il a même été plus loin dans sa réplique aux bien-pensants évêques et laïcs. Avec ironie il a souligné hier soir lors d’un meeting électoral :
« Nous, nous parlons d’un pays moderne, fédéral, qui fait référence à nos racines. En faisant le tour de l’Italie, j’ai cité l’Évangile et ouvre-toi Ciel ! Maintenant j’ai compris pourquoi à gauche ils se sont tellement mis en colère : eux ils voudraient jurer sur le Coran ! »
Francesca de Villasmundo
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