Un colis piégé a explosé au siège du FMI (Fonds monétaire international) à Paris dans le 16e arrondissement. L’assistante de direction qui l’a ouvert a été blessée aux mains et au visage. On ne déplore pas d’autres blessés ni de dégâts matériels. Le personnel a été évacué et le périmètre fermé.
Le parquet anti-terroriste a été saisi de l’affaire :
« Un peu avant midi ce matin, à la représentation française du FMI, un colis qui était livré au secrétariat du représentant en France du FMI a explosé au moment où la secrétaire procédait à l’ouverture de ce colis »,
a déclaré le préfet de Paris Michel Cadot qui a par ailleurs expliqué que
« Il semble que ce soit un engin pyrotechnique ou un gros pétard. C’est quelque chose de relativement artisanal, ce n’est en rien une bombe »
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde a condamné cet « acte de violence ». Le président de la République François Hollande a de son côté tout de suite soutenu la thèse de l’attentat :
« Nous sommes encore en face d’un attentat, il n’y a pas d’autre mot face à un colis piégé ».
Cependant rien encore ne permet de parler d’un acte terroriste.
Avenue #IENA bouclée. La #police sur les dents. Pas rassurant… pic.twitter.com/ApXm1KLhSD
— thibault_peulen (@thibault_peulen) 16 mars 2017
Un peu après, vers 13h 30, une fusillade avait lieu dans le lycée Alexis-de-Tocqueville de Grasse dans le sud de la France après l’intrusion d’un individu armé dans l’établissement. Plusieurs personnes sont blessés dont le proviseur. Le RAID a été envoyé sur place et un suspect, un lycéen de 17 ans, a été interpellé. Une alerte attentat a été mise en place là-bas également mais aucun fait ne vient encore confirmer ou infirmer la thèse de l’attentat.
Après l’annonce faite hier par le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux quant à la possibilité prochaine de lever l’état d’urgence, ces deux événements permettent au gouvernement d’appeler à sa prolongation. François Hollande n’a d’ailleurs pas hésité à déclarer :
« Nous devons rechercher toutes les causes et trouver les coupables. Nous le ferons avec obstination, persévérance et jusqu’au bout.» « Nous sommes toujours visés. Là, en l’occurrence, c’est le Fonds monétaire international, mais c’est en France, c’est la France. (…) Nous sommes directement concernés », a poursuivi le chef de l’État.
« Ce sera au nouveau Président de la République, a-t-il souligné, au gouvernement et aux députés et sénateurs qui seront en situation d’agir à partir du 15 juillet (…) de dire s’il faut (le) maintenir (l’état d’urgence) ou non. » Mais « de toute manière, il faut maintenir un état élevé de vigilance et de présence ». « Il n’y a pas de raison qui voudrait qu’aujourd’hui on relâche le dispositif qui existe .»
L’État d’urgence, un bon moyen de contrôler les populations et de limiter les libertés individuelles…
Francesca de Villasmundo
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