La cour constitutionnelle appelée à se prononcer sur la légalité d’un nouveau mandat du chef de l’état burundais, Pierre Nkurunzinza, connaît une défection de taille avec la démission et la fuite du vice président Silvère Nimpagaritse. Celui-ci dit avoir subi des pressions importantes : « En mon âme et conscience, j’ai décidé de ne pas apposer ma signature sur un arrêt, une décision qui carrément est à côté de la loi et qui a été imposée de l’extérieur, qui n’a rien de juridique ».
Cette déclaration jugée explosive est un véritable séisme dans le contexte actuel du Burundi marquée par des contestations irréversibles contre le troisième mandat de l’actuel président. Des contestations caractérisées par de fortes répressions et des morts.
La journée du lundi 04 mai 2015 a été marquée par la mort de quatre manifestants. La police burundaise a tiré à balles réelles faisant outre ce bilan près de 40 blessés selon la Croix rouge.
Malgré la dissension au sein de cette institution, elle a tout de même validé le 3è mandat de Pierre Nkurunzinza. A la suite de cette annonce, le pouvoir a annoncé des mesures visant à décrisper la tension en promettant la libération des opposants emprisonnés et la réouverture du signal de plusieurs radio privées coupés dont la plus célèbre est la Radio publique africaine très écoutée dans le pays.
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