Nos lecteurs se souviennent certainement de l’affaire Hobby Lobby. Cette chaîne d’une centaine de magasins de loisirs, avait refusé de prendre en charge pour ses employées la cotisation pour les abortifs, les pilules, les avortements ; ceci dans le cadre de la mutuelle santé à laquelle souscrivait ce commerce. Rappelons qu’aux États-Unis les Américains ont l’obligation de s’assurer auprès de compagnies privées : l’équivalent de la Sécurité Sociale n’existe pas sauf pour les pauvres et indigents. Bref, Hobby Lobby avait délibérément choisi de ne pas souscrire à cette clause rendue obligatoire par l’Obamacare, le système de soins inauguré par le Président de l’Amérique.
Les dirigeants de Hobby Lobby, obligés de payer cette part de cotisations se portèrent en Justice. Après de longues péripéties judiciaires, la Cour Suprême leur a donné raison. Victoire importante dans la mesure où par exemple toutes les institutions religieuses étaient obligées de cotiser de même selon le diktat d’Obama. Lequel ne s’est pas incliné pour autant. Il a commencé une sorte de triste guéguerre notamment dans les États où le parti démocrate était majoritaire. Dans un certain nombre de cas, des entreprises se sont retrouvées à la case départ.
Cela a été le cas de la compagnie Autocalm dirigée par le catholique John Kennedy dans le Michigan. « Je ne peux pas me conformer à une décision allant contre ma conscience ». Ce catholique s’est adressé à un juge fédéral (c’est-à-dire au niveau de la fédération ses États Américains). Celui-ci lui a donné raison confortant la décision de la Cour Suprême.
Bien sûr les tenants de la liberté religieuse exultent en saluant cette victoire contre le totalitarisme anti-chrétien d’Obama. Celle-ci est aussi un soulagement pour des milliers d’entreprises redevables de millions de dollars en amendes ou en rappels de cotisation. Mais c’est surtout une grande victoire pour le droit à la liberté de conscience reconnue par la déclaration des Droits de l’homme sur le plan international.
Un tel droit n’existe plus en France dans la mesure où nous sommes tous obligés nolens volens, que cela nous plaise ou non, de payer la Sécurité Sociale qui rembourse l’avortement.
Jean-Pierre Dickès
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