1) Le 20 octobre de l’année dernière, vous avez occupé la mosquée de Poitiers en construction. Une action réussie et médiatisée qui avait provoqué beaucoup d’émoi dans la classe politique, pourriez-vous revenir sur cette journée ?
Nos objectifs étaient de lancer notre mouvement et de faire passer un message politique fort en réclamant un référendum sur la construction de mosquées et sur l’immigration dans notre pays. En effet, les Français n’ont jamais été consultés sur ces deux questions essentielles.
Nous avons choisi ce lieu, Poitiers, et cette date, le 22 octobre, en hommage à la bataille qu’a remporté Charles Martel en 732. Un an après, cette action a laissé des traces et reste l’un de nos plus grands coups d’éclat.
2) Quelques mois plus tard, le 25 mai, vous occupez le siège du parti socialiste, rue Solférino à Paris. Des responsables du Parti Socialiste avaient réclamé votre dissolution pour atteinte à la démocratie. Que répondez-vous à ces accusations ? Avez-vous eu peur d’être dissous comme les Jeunesses Nationalistes ?
Lorsque des clandestins occupent Solférino, Harlem Désir les reçoit dans son bureau. Lorsque les Femens envahissent une cathédrale, il applaudit. Cet appel est donc tout simplement celui d’un opposant politique, que nous avons humilié. Comment peut-on faire confiance à un ministre de l’intérieur incapable de protéger le siège de son propre parti ? Cela démontre bien son incompétence. Nos actions sont spectaculaires mais pacifiques. Il n’y a donc aucune raison de nous dissoudre.
3) Où en sont les poursuites judiciaires contre vos militants que ce soit pour Poitiers et Solférino ?
Concerant Solférino, nous avons été condamnés à des amendes et des peines de sursis.
Concernant Poitiers, quatre de nos responsables sont toujours sous contrôle judiciaire, avec, entre autre, l’insupportable interdiction d’exercer une activité politique. Ce contrôle judiciaire et cette mesure sont indignes d’un état qui se prétend démocratique.
4) Pour certains, les manifestations contre la loi Taubira ont été un moyen pour vous de mettre en avant le mouvement. Comment les Identitaires se sont-ils inscrits dans ce mouvement hétéroclite contre le « mariage pour tous » ?
Je crois, au contraire, que nous avons particulièrement été attentifs à ne pas nous mettre en avant. Nous avons participé à toutes les initiatives. Aux organisations, nous avons apporté nos compétences et nos bras, sans forcément revendiquer notre appartenance à Génération Identitaire. Nous étions dans un rassemblement populaire sans étiquette, et nous avons joué le jeu. La famille est l’un des piliers de notre identité, nous n’allions pas rester spectateurs de ce « changement de civilisation » dixit Madame Taubira.
D’une manière générale, je pense que notre sérieux et nos qualités ont été reconnus par l’ensemble des parties prenantes. Nombreux sont ceux qui sont venus nous féliciter. Certains nous ont raconté avoir eu de mauvais apriori sur nous, et être finalement tout à fait admiratifs.
5) Votre dernière campagne s’intitule: «Génération anti-racailles ». Qu’est-ce qui a motivé le choix: les dernières réformes Taubira, la répression policière contre les opposants à la loi Taubira tandis que d’autres bénéficient d’une troublante impunité (ex: Trocadéro), la multiplication des braquages contre les commerçants ou bien un ensemble de choses ?
Notre jeunesse est en première ligne face à la violence de la racaille. Dans les transports en commun, à la sortie du lycée, la racaille fait la loi depuis des années.
Face à ce phénomène, la police est totalement dépassée et surtout largement incitée au laxisme. C’est le pouvoir politique, effrayé par les émeutes de banlieue, qui ordonne aux forces de l’ordre de faire le strict nécessaire. Sauf effectivement contre les dangereux manifestants anti mariage-gay qui n’ont pas brûlé une seule voiture ni fait de blessés malgré les centaines de mobilisations et les millions de manifestants.
Ces derniers mois nous avons pu observer en France une reprise en main de la sécurité par les citoyens eux-mêmes. L’autodéfense est à leurs yeux comme aux nôtres la seule solution face à la démission de l’état.
6) Comptez-vous toucher plus de Français par cette campagne ?
Nous allons effectivement rencontrer un maximum de jeunes au cours de nos différentes actions : distributions de plaquettes sur l’autodéfense, initiations et cours de défense, campagne d’affichage. Nos militants seront sur tous les fronts.
La mesure la plus importante que nous proposons, est la mise en place dans les lycées d’un après-midi de prévention des risques liées aux violences associée à une initiation à la self-défense, encadré par des professionnels de la sécurité.
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