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Mis en ligne sur le site internet d’extrême gauche Slate, l’article est signé Daniel Vernet, le très philocommuniste journaliste du Monde, le fameux « quotidien de référence » spécialiste des fake news (cf. Michel Legris, Le Monde tel qu’il est). « Les réfugiés sont-ils toujours aussi bienvenus en Allemagne? » se demande doctement le « spécialiste des relations internationale », avec bien entendu un avis bien arrêté sur la question.
Bien entendu, propagande d’extrême gauche oblige, Vernet fait dans le pathos, jour le crincrin sur le violon sentimental, faire pleure dans les chaumières avec des anecdotes marginales sinon inventées, évidant de s’adresser au raisonnement mais visant l’affect. On dirait du Arlette Laguiller en moins drôle.
« Ali est un jeune Iranien d’une vingtaine d’années. Il a quitté son pays après des incidents avec son père. Il est en Allemagne depuis dix-huit mois et a suivi des cours de langue. Il est fier de traduire pour ses compagnons, en farsi ou en arabe. En Grèce, il s’est fait voler tout ce qu’il avait, dit-il. Heureusement, un Syrien l’a aidé à obtenir un papier attestant qu’il venait d’Afghanistan. Mais à la frontière austro-allemande, il a reconnu sa nationalité iranienne pour ne pas être accusé de fausse déclaration. Comme la grande majorité des autres réfugiés, il est passé par un camp, dans la région de Giessen, un ancien campement de l’armée américaine réaménagé en lieu de premier hébergement. Grâce à l’Église évangélique, il a suivi des «cours d’intégration», une sorte de mode d’emploi de la vie en Allemagne. ».
Il y aussi, car il faut être honnête (et ce, même si l’ennemi ne l’est pas), des informations intéressantes :
« L’État et les collectivités locales ont dépensé quelque vingt milliards d’euros en 2016 pour accueillir, loger, nourrir les réfugiés. Mais l’effort officiel ne représente qu’une partie des moyens déployés pour faire face à la vague d’un million d’immigrés arrivés à partir de l’automne 2015. Si l’enthousiasme des premiers jours, symbolisé par la foule applaudissant les nouveaux venus sur les quais de la gare de Munich, a disparu, les bénévoles continuent à leur venir en aide. La tâche s’avère de plus en plus difficile dans une société de plus en plus partagée. «Wir schaffen das». Nous y arriverons, tel avait été le mot d’ordre d’Angela Merkel. Elle y est en grande partie parvenue, grâce à la mobilisation de toutes les bonnes volontés. Mais aujourd’hui une moitié des Allemands lui en veut, si l’on en croit les sondages, d’avoir ouvert les frontières. »
Mais bien sûr, le tout enveloppé d’une épaisse couche d’exsudat pathologique de type moraline, tout d’abord avec un commentaire de Stefan Kornelius, chef du service de politique internationale du journal de gauche Süddeutsche Zeitung (centre-gauche) : «Angela Merkel n’a pas décidé d’ouvrir les frontières; elles étaient ouvertes. Elle n’a pas décidé de les fermer mais elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas faire autrement. Imagine-t-on la police allemande utiliser la force contre ces centaines de milliers de migrants?», et ensuite – bien entendu – le petit étron haineux contre la résistance allemande :
« Sans que le débat ne se soit enflammé autrement que par les vociférations des manifestants d’extrême droite qui troublent les meetings de la chancelière, la question des réfugiés est au cœur des préoccupations des électeurs avant le scrutin du 24 septembre ». Sans oublier la couche de moraline : « Noura et Hussein ont eux aussi reçu un avis négatif de l’Office fédéral des migrations (Bamf). Ils ont pris un avocat et sont bien décidés à rester. À 27 ans, Noura est enceinte de six mois. Ils ont quitté l’Iran, disent-il, parce qu’en tant que chrétiens, ils étaient victimes de discrimination. Noura voulait s’occuper d’enfants, la religion était un obstacle. Ils ont passé la frontière avec la Turquie où ils sont restés un mois en prison. Puis trois mois pour elle et six mois pour lui dans un camp en Grèce, avant d’aboutir à Zurich et enfin en Allemagne. En Iran, Hussein préparait un PhD de chimie. Il cherche du travail comme informaticien. Jalila, elle aussi, a franchi la frontière turque à pied avec ses trois enfants depuis son village kurde du nord de la Syrie. Un an après son mari qui a suivi la route des Balkans, elle est arrivée en Allemagne en avion au départ d’Istanbul. C’est là qu’elle a été «interviewée» par les autorités consulaires allemandes et qu’elle a reçu l’autorisation de rejoindre son mari. Voilà deux ans et demi qu’elle vit à Cassel. Elle parle couramment l’allemand et se présente comme une musulmane «sécularisée». Un foulard dissimule ses cheveux mais elle critique l’islam dogmatique. Elle fréquente d’ailleurs volontiers le Café Matthäus de la Maison Katharina von Bora, lieu de rencontre entre les réfugiés et les vieux habitants du quartier. Des amies, dit-elle, s’étonnent que sa grande fille de quatorze ans ne porte pas le voile. «C’est sa liberté, répond Jalila. La religion est une affaire privée.» La jeune fille est au collège. Elle parle quatre langues et apprend le français ».
Dans cet article, il y a quelque chose de glaçant. Jamais, nulle part, n’est fait allusions aux nombreux crimes commis par ces nouvelles forces d’occupation. C’est le négationnisme abject, inhumain, pas le moindre mot de compassion envers ces femmes et ces enfants martyrs. C’est l’esprit de gauche. La haine, la folie dogmatique. Dussé-je m’époumoner jusqu’à la fin des temps, je le répèterai ad nauseam : en chaque personne de gauche dort un Robespierre, un Staline, un Mao, un Pol Pot ne demandant qu’à se réveiller.
Hristo XIEP
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