Depuis la mort de Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la FSSPX, celle-ci avait toujours refusé toute idée de régularisation canonique ou de reconnaissance tant que le différend doctrinal concernant le concile Vatican II et ses réformes consécutives ne serait pas résolu. Depuis 2009 environ, le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, a changé cette ligne directrice en essayant d’obtenir auprès des autorités romaines une reconnaissance canonique malgré la persistance des divergences doctrinales. Cette démarche s’est traduite par une baisse du niveau des critiques envers l’Eglise conciliaire et ses propagateurs et a ouvert une grave crise dans ses rangs. Plusieurs prêtres en ont été exclus pour leur opposition ouverte et publique considérée comme de la désobéissance. Ce fut particulièrement le cas de l’évêque britannique Mgr Richard Williamson. Cette nouvelle structure vise donc à rassembler ces prêtres pour éviter une politique d’ « électrons libres » qui serait incompatible à tout oeuvre voulant être catholique.
Rappelons que Mgr Williamson a procédé aux sacres de Mgr Faure, ancien supérieur du district d’Amérique Latine de la FSSPX et de Mgr da Costa, supérieur du monastère bénédictin de Nova Friburgo, fondation du Barroux qui avait déjà refusé le ralliement de dom Gérard à l’Eglise conciliaire en 1988.
Dans ces temps de confusion extrême où le monde chrétien semble devoir disparaitre, maintenons bien haut notre étendard avec fidélité. Prions les uns pour les autres. Gardons le lien fraternel de la Charité envers tous ceux, d’un coté comme l’autre, qui combattent pour la Tradition catholique. Et, malgré les bourrasques violentes, tenons-nous debout sur cette fameuse ligne de crête que définissait en 2011 monsieur l’abbé Régis de Cacqueray :
« Située sur une ligne de crête entre l’impasse des courants sede-vacantistes et le musellement des sociétés canoniquement correctes, la Fraternité doit à sa fidélité, à cette prudence tracée par Monseigneur Lefebvre d’avoir pu, toutes ces dernières années, rester libre de confesser la foi.
Et cette confession de la foi, il est clair que la Fraternité la doit plus que jamais à Dieu pour que la vérité révélée continue à être transmise sur la terre. Elle la doit aux âmes car la foi est nécessaire au salut. Elle la doit aux autorités de l’Église égarées pour qu’une voix encore se fasse entendre et leur donne une chance de retrouver le chemin qu’elles ont quitté. »
La libre confession de la foi catholique pleine et entière, qui inclut l’exercice ferme et constant de la libre dénonciation des erreurs qui lui sont opposées : voici le critère de catholicité dans la terrible crise actuelle.
Christian Lassale
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