Cette incohérence, ruine l’autorité morale du CCNE, et doit inciter tous ceux qui sont attachés aux droits de l’enfant à se mobilier car tout dépend actuellement des politiques. Le président du comité le Pr Delfraissy est un « catholique pratiquant » qui sur les questions de morale est un pur fruit du Concile Vatican II et de la laxité pontificale au sujet de l’homosexualité. De plus, en novembre 2016, il avait été nommé par Hollande à la tête de cet organisme, lui ainsi que plusieurs membres. Ce n’est pas par hasard… De plus il faut bien placer les copains.
Le CCNE n’a aucune capacité juridique, il est simplement consultatif.
Il est où ton père ?
Ainsi les femmes célibataires et les lesbiennes pourront se faire féconder probablement aux frais de la société. Le droit de l’enfant est remplacé par le droit à l’enfant. Cette décision, si elle est votée, va augmenter le nombre des enfants élevés sans père. Comme s’il n’y en avait pas déjà suffisamment. Toute sa vie un tel enfant essayera de chercher son père génétique. Phénomène d’ailleurs retrouvé chez les enfants adoptés provenant des pays pauvres, les familles n’ayant pas les moyens de les élever les abandonnant. Ils vivront leur vie entière avec une frustration continuelle. Tous les enfants du monde ont besoin de la présence paternelle pour assurer leur construction psychologique. Les éducateurs et les juges d’enfants sont payés pour le savoir.
Si les lesbiennes ont « droit à l’enfant » les homosexuels au nom de l’égalité entre hommes et femmes demanderont ce même droit ; comme ils ne peuvent pas procréer ils exigeront la GPA (grossesse par autrui).
Ainsi la lignée et la filiation paternelles de ces enfants seront évincées et effacées de manière à satisfaire le désir d’enfants d’une femme seule ou en couple avec une autre femme.
Il y a énormément de filles en France élevant seules leurs enfants. J’en ai connu des dizaines : elles avaient toutes pour elles-mêmes des problèmes psychologiques ou financiers qu’elles géraient plus ou moins bien.
Le coût de la PMA
À une période à laquelle les dettes de l’État (et de la Sécurité sociale) sont abyssales, le coût de cette mesure va charger un peu plus le baudet que sont les contribuables. Si la PMA est chère cela est causé par les risques d’échecs liés à la technique et à l’âge de la mère putative. Il y a les consultations chez le spécialiste, la douloureuse stimulation des ovocytes, les médicaments afférents, l’anesthésie pour les prélever sur les ovaires ; mais aussi tout ce qui se suppose comme manipulations des spermatozoïdes et des ovocytes, prélèvemenst, conservation, l’acte technique de la FIV. Mais encore, les nécessités du déplacement, les arrêts du travail liés à l’intervetion. Quatre tentatives théoriquement possibles (certains praticiens font de l’acharnement procréatif au-delà du légal). Le coût global pour la société tourne autour de 5000 € par tentative, avec en plus le coût de trois jours minimum d’arrêt-maladie. Les chances de succès sont de l’ordre de 20%.Total du coût actuel : entre 125 millions et 600 millions d’euros selon le nombre de FIV effectué pour obtenir en moyenne 25.000 enfants dont on ne sait pas s’il sont porteurs d’une future maladie génétique lié à l’anonymat du don de sperme.
Pendant ce temps le petit vieux commerçant à la retraite voit toute une série de ses médicaments courants déremboursés.
Les femmes voulant des enfants sans père aux frais de la société devraient facilement trouver dans leur entourage un matou qui peut faire l’affaire gratuitement.
Enfin la décision du Conseil d’éthique mène droit à la pratique des mères porteuses (GPA). Tout simplement parce que les homosexuels au nom de l’égalité hommes-femme exigeront la possibilité d’acheter des enfants à l’étranger à des femmes esclavagisées dans ce but.
D’un avis malheureux à un autre plus réaliste
Le 13 juin 2016, l’Académie de Médecine a donné son accord à la conservation par vitrification des ovocytes pour convenances personnelles. Pour certaines femmes, en avoir en réserve pourrait peut-être un jour servir, qui sait ? Cette possibilité est actuellement réservée aux femmes atteintes de cancer, ou dont l’ovaire pour une raison ou une autre est menacé (radiothérapie) ; en pratique les femmes dont la fertilité est en danger. Une telle décision ouvrait de facto la PMA aux lesbiennes. Mais comme on l’a vu la boucle vient d’être bouclée par le Comité d’éthique.
Ainsi, paradoxalement, de son côté, le comité d’Éthique a pris une position inverse à celle de l’Académie de Médecine et n’est pas favorable au « droit au prélèvement d’ovocyte ». Pourquoi donc alors est-il favorable à la PMA pour les femmes isolées ? Incohérence.
Cette opposition du Comité d’éthique est très pragmatique. Ce type de fantaisie aura un coût astronomique. Que faire si toutes les femmes se mettent à demander des ponctions d’ovocytes ? En outre, actuellement, il n’y a déjà pas assez de donneurs (il n’y en aurait que 250 dans le pays). Une femme stérile attend en moyenne un an pour pouvoir bénéficier de spermatozoïdes. Alors les autres… Tant il est vrai qu’à ce jour aucun académicien n’a expliqué qu’il était donneur de sperme ; si toutefois vu l’âge il est éligible à un don de cette nature.
Jean-Pierre Dickès
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