C’est The Télégraph qui dévoile les petites combines d’Angela Merkel avec Recep Tayyip Erdogan pour lui céder sur ses lois antiterroristes dictatoriales qui étaient la condition de l’UE à la suppression des visas pour les Turcs. Mais cet accord doit rester secret jusqu’après le référendum sur le Brexit du Royaume-Uni. Et que font les autres chefs d’État de l’UE pendant que Madame Merkel mène ses dangereuses tractations au nom de tous les peuples de l’Union européenne ? Apparemment ils acquiescent ou tout au moins observent en silence si on en croit Sir Sebastian Wood, diplomate au ministère des Affaires étrangères britanniques.
La chancelière allemande est prête à faire d’importantes concessions supplémentaires à la Turquie, notamment dans le domaine de la législation turque dite anti-terroriste, afin de trouver une solution à la crise des migrants. Le journal britannique se réfère, pour cette information, à un courrier diplomatique de M. Sébastian Wood, tombé opportunément entre les mains de journalistes du quotidien… certains diplomates n’approuveraient-ils pas ce genre de cachoterie à quelques jours du référendum sur le brexit?
Selon la note secrète du diplomate britannique «En dépit de sa position publique difficile, il y a des rumeurs qui suggèrent que, in extremis, les Allemands s’apprêtent à se compromettre davantage encore pour préserver l’accord UE-Turquie du 18 mars dernier. «
Ces lois turques, dites anti-terroristes, loin d’avoir été assouplies selon les conditions de l’UE pour la suppression des visas, ont été renforcées depuis l’accord du 18 mars. Elles concernent tous ceux qui, en Turquie et même au-delà, émettent une critique contre la politique d’Erdogan ou contre sa personne. Des gens aussi divers que des universitaires, des artistes, des journalistes satiriques ou non, ont déjà été arrêtés et accusés de « propagande terroriste ». Le président turc fait même pression sur l’Allemagne contre des auteurs satiriques allemands. Dernièrement l’immunité parlementaire a été levée en Turquie, une loi qui vise tout spécialement les députés kurdes qui perdent ainsi leur liberté d’opinion et de parole. Ce sont donc ces lois dictatoriales avec lesquelles Madame Merkel entend faire des compromis, alors que l’UE continue de vouloir destituer Bachar El-Assad, sous le prétexte qu’il serait un dictateur… Où est la cohérence dans tout cela, sinon dans une politique de Grand remplacement ?
M. Wood explique dans ce courrier diplomatique tombé aux mains de The Télégraph: « Angela Merkel a commencé à présenter le compromis en termes humanitaires, en soulignant que depuis l’entrée en vigueur [des accords du 8 mars], seulement 9 personnes se sont noyées en mer, ceci afin d’adoucir d’avance la réaction des défenseurs des droits de l’homme », puisqu’il s’agit de céder sur les prétendues « lois anti-terroristes » turques. « Les autorités officielles, » poursuit la note, « ont montré ici un certain intérêt, en coulisses, sur certaines formulations de compromis possibles sur les lois anti-terroristes ».
Le président turc, après avoir limogé le premier ministre Davitoglu qui avait accepté les conditions de l’UE, déclarait le 6 mai : « L’UE nous demande de modifier la loi antiterroriste. Mais alors dans ce cas nous dirons : “Nous irons de notre côté et vous du vôtre” . »
Selon la note diplomatique, Londres veut « maintenir les exigences actuelles de visas pour tous les ressortissants de la Turquie indépendamment des accords éventuellement conclus [en douce] entre la Turquie et d’autres pays membres de l’UE », jusqu’après le référendum sur le Brexit .
Angela Merkel, demande donc à Erdogan d’accepter de reporter le régime sans visas pour la Turquie et l’application de cet accord secret jusqu’au mois d’octobre afin de ne pas « aggraver sensiblement la situation » au Royaume-Uni en faveur du Brexit. En effet si les Britanniques savaient que les frontières de l’UE vont s’ouvrir en grand aux 79 millions de turcs, cela galvaniserait le parti en faveur de la sortie de la Grande Bretagne de l’Union. Il s’agit donc, comme d’habitude, de tromper les électeurs.
Pour Sir Sebastian Wood il faut que « Berlin joue la montre avec Erdogan pour garder l’accord au chaud à travers le pic de l’été » avec un « retard soigneusement trafiqué des deux côtés jusqu’en Octobre ».
Ces tractations souterraines répondent aux menaces du dictateur turc en direction de l’Union, d’ouvrir les vannes aux flots des migrants, et Angela Merkel, seule interlocutrice du dictateur se sert de ces menaces pour renforcer l’emprise de la Turquie sur les pays de l’Union. En effet, plutôt que céder à cet ignoble chantage, il serait si simple de renvoyer Erdogan à ses affaires en rendant à chaque pays membres de l’UE sa souveraineté. Libre à eux de prendre en mains la sécurité et la défense de leur territoire, comme le fait la Hongrie ou la Pologne, avec des contrôles renforcés aux frontières, avec l’arrestation systématique de tous les clandestins renvoyés d’où ils viennent, avec la suppression de toutes les aides qui pour le moment sont un formidable appel d’air. Il faudrait par ailleurs faire réellement une guerre sans concession aux islamistes, en soutenant les autorités locales. Mais ces résolutions de bon sens tels que la Russie les mènent, ne rentrent pas dans les projets mondialistes du Grand remplacement dont l’UE est la courroie de distribution.
Comme lors des précédents accords du 8 mars, François Hollande semble laisser carte blanche à Angela Merkel pour assurer avec Erdogan la sécurité des frontières de la France. Angela Merkel qui semble sous le charme de M. Erdogan, a aussi déjà moult fois démontré combien elle est partisane du Grand remplacement. C’est elle qui avait lancé un véritable appel à l’immigration dans l’Union en direction des pays musulmans. Et c’est elle qui a confié à la Turquie le soin de protéger les frontières de Schengen de l’invasion par les accords du 8 mars 2016, avec promesse d’intégrer ce grand pays asiatique de 79 millions de musulmans dans l’Union européenne, tout en lui versant en plus, des sommes énormes en compensation, réparties sur de nombreuses années.
emiliedefresne@dev.medias-presse.info
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